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Bruit, pollution... Faut-il interdire les jet-skis? "C'est un truc de kékés"

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Plusieurs municipalités envisagent de restreindre l'utilisation des jet-skis pendant la période estivale. De nombreux riverains déplorent les nuisances sonores et la pollution.

L'été rime avec vacances à la plage et activité nautique. Dont le jet-ski! Mais les jet-skis sont dans la ligne de mire de plusieurs municipalités. A Arcachon, le maire a décidé depuis le 15 juin et jusqu'au 15 septembre d'interdire les jet-skis particuliers. L’arrêté stipule que "la présence de véhicules nautiques à moteur constitue un danger pour la sécurité des biens et des personnes". Malgré cela, une femme de 47 ans est morte dans un accident de jet-ski sur le bassin d'Arcachon le 6 août dernier.

Alors dans la baie de la Baule ou dans le Morbihan, on hésite à encadrer drastiquement aussi l'utilisation des jet-skis. "Cela pose des problèmes de sécurité, d’environnement, et de bruit", disent les maires concernés tout comme les riverains des plages ou des ports.

A défaut de les interdire comme à Arcachon, des municipalités ont pris des mesures pour éviter au maximum ces nuisances. A la Baule par exemple, les balades encadrées ont été limitées à six participants. Le nombre de machines était, aussi, censé être limité à 30 dans la baie. Des limitations de vitesse ont également été instaurées. Outre la bande légale des 300 mètres, où la vitesse est limitée à cinq nœuds (9 km/h), une zone de 100 m a été ajoutée avec une limitation à 10 nœuds (18 km/h).

"Il faut taper au portefeuille"

Sur le plateau d'Estelle Midi ce jeudi, le syndicaliste Benjamin Amar se rappelle avoir lui-même fait du jet-ski dans sa jeunesse. Aujourd'hui, il plaide cependant pour une règlementation encore plus stricte. "Il faut taper au portefeuille ceux qui font n'importe quoi", martèle-t-il sur RMC et RMC Story, évoquant une mission pour les éventuelles polices municipales de ces villes où le tourisme représente une manne financière considérable. L'enseignant veut également inciter les loueurs à se tourner vers des véhicules électriques.

Benjamin Amar note qu'une interdiction des jet-skis devrait peut-être permettre d'envisager celle des jets privés. "Les interdictions, c'est toujours pour les mêmes. Les jet-skis, c'est accessible à beaucoup. Mais il y a une petite caste privilégiée qui est intouchable et dont on n'égratigne jamais les privilèges", peste le syndicaliste.

Accidents, bruit, pollution : faut-il interdire le jet-ski ? - 29/08
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Peu de contrôles?

"C'est un truc de kékés", tacle Fred Hermel. "Je ne supporte pas et ça n'a aucun intérêt. On les voit faire n'importe quoi à la plage. Ça fait du bruit, c'est dangereux et ça n'a aucune utilité", déplore-t-il.

Pratiquant le jet-ski, Toufique note que la règlementation très stricte n'est pas mise en place. "Je fais du jet-ski depuis 10 ans, j'ai mon permis, j'ai mon gilet, je suis aux normes, je fais attention et je n'ai jamais été contrôlé. On voit des fous et ils ne sont pas contrôlés non plus. C'est une minorité qui fait n'importe quoi et qui risque de tout faire fermer", estime cet auditeur.

G.D.