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"C'est le bilan de 20 ans de laxisme": après les violences à Dijon, l'opposition accuse le maire François Rebsamen

Marine Le Pen était à Dijon pour aborder son thème de prédilection: la sécurité. De même que le secrétaire d'État à l'intérieur Laurent Nuñez. Récupération politique y compris pour les candidats à la municipale de Dijon.

Le secrétaire d'Etat auprès du ministre de l'Intérieur Laurent Nuñez a promis mardi "une réponse extrêmement ferme" aux incidents qui ont secoué Dijon ces derniers jours. Alors que dans la ville, le second tour des municipales approchent, les candidats se sont emparés du sujet pour leur campagne.

Pour Emmanuel Bichot, candidat Les Républicains à la mairie de Dijon, c'est le maire actuel, François Rebsamen, qui est responsable de ces règlements de compte.

“J’entends le maire de Dijon qui veut imputer toute la responsabilité des événements à l’Etat. Il dit que la police et la justice n’ont pas fait leur travail. Moi, je dis que ce n’est pas la réalité des choses. Aujourd’hui on assiste au bilan de 20 ans de laxisme, de clientélisme électoral dans les quartiers de Dijon et aujourd’hui le maire est dépassé par une situation qu’il a lui même laissé s'installer”, affirme-t-il. 

Un besoin de policiers supplémentaires

De son côté, la candidate écologiste Stéphanie Modde attend, elle, surtout des renforts policiers sur le long terme.

“Il faut effectivement de la présence humaine, mais de la présence rassurante. Mais il faut surtout de l’emploi et des perspectives d’avenir pour tous ces quartiers. Et par contre effectivement demandons à ce que l’Etat remette de la police nationale. À Dijon nous avons perdu énormément de policiers qu’il faut qu’il remette pour qu’ils puissent investiguer et ne pas laisser les trafics s’installer dans les quartiers”, assure-t-elle. 

La candidate souhaite recréer un lien de confiance entre forces de l'ordre et populations.

Mahauld Becker-Granier avec Guillaume Descours