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Chat tué par un train Gare Montparnasse: la SNCF face à la justice lundi

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Le 2 janvier dernier, le chat Neko, qui s'était échappé de sa cage de transport, était tué par un TGV au départ de la gare Montparnasse. Six mois après, la SNCF est convoqué face à la justice ce lundi. La propriétaire du chat et l'avocat de la fondation 30 millions d'amis, qui a porté plainte contre la compagnie, étaient les invités de RMC, ce samedi.

Six mois après la mort du chat Neko, découpé par un train au départ de la gare Montparnasse, le 2 janvier dernier, l'affaire arrive devant la justice. La Fondation 30 millions d'amis a, en effet, porté plainte contre la SNCF et ce lundi, devant le tribunal de police de Paris, la comapgnie sera poursuivie pour "atteinte involontaire à la vie ou à l’intégrité d’un animal domestique apprivoisé ou tenu en captivité".

Lorsque Neko s'échappe de sa valise de transport et se réfugie sous un TGV qui doit partir 20 minutes plus tard, Georgia, sa propriétaire, et Melaïna, sa fille, cherchent à sortir le chat des voies et demandent l’aide des agents de la SNCF. Sauf que personne ne les aidrea. Le train démarre à l’heure et Neko est coupé en deux par une roue du convoi. L'affaire fera alors grand bruit et un rassemblement et même organisé à Bordeaux ce samedi. Un soutien qui touche la propriétaire de l'animal:

"Il y a un comité de soutien qui, au-delà de mes attentes et espérances: c'est formidable. La seule personne manquante dans cette affaire, c'est la SNCF. Je n'ai pas de nouvelles depuis janvier", dénonce-t-elle ce samedi dans la Matinale Week-End de RMC.

Elle dit avoir écrit neuf fois à la compagnie ferroviaire, écrit une lettre ouverte pour "demander un entretien, comprendre ce qui s'est passé". Elle a même proposé "une fresque" en l'honneur de son défunt chat à la Gare Montparnasse. Sans aucune réponse.

Silence radio de la SNCF

L’avocat de la propriétaire qui dénonce "le manque complet d’humanité de la SNCF". Xavier Bacquet, avocat de l'association 30 millions d'amis, estime aussi que la qualification d'involontaire pour le procès: "Il y a bien eu en amont quelqu'un qui a pris la décision, après analyse de la situation analyse des faits de faire démarrer le train, donc le démarrage du train n'est en aucun cas un acte involontaire", estime-t-il.

En cas de changement de dénomination de l'acte, le tribunal de police se dessaisirait au profit du tribunal correctionnel puisque l'acte volontaire est un délit passible de six mois de prison, 7.500 euros d'amende contre 450 euros dans le cas de l'acte involontaire. L'avocat estime qu'un tel choix du tribunal marquerait "l'importance que l'on donne au vivant".

"Il faut toujours rappeler que l'animal est un être vivant, doués de sensibilité" estime-t-il.

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L'avocat dénonce aussi un deux poids deux mesures sur l'animal: "Si ça avait été un bagage abandonné, le trafic aurait été interrompu jusqu'à ce que les démineurs arrivent ou les pompiers arrivent et ça peut prendre des heures. C'est bien parce qu'ils ont considéré qu'il n'est pas un risque important pour eux, pour la circulation, pour la rame, pour eux, qu'ils ont pris la décision de faire partir le train. Ça va rouler sur le chat et tant pis. Quand ça arrive sur avec un cygne qui est sur les voies, qui est un animal protégé, la SNCF décide d'arrêter les trains. Quand ça arrive avec un cerf qui traverse la voie, la SNCF décide d'arrêter les trains" poursuit l'avocat.

En attendant, la propriétaire, Giorgia, attend des réponses de la SNCF pendant le procès, auquel elle s'est associé il y a juste une semaine, après le silence radio de la compagnie de chemins de fers. " Il ne faut plus jamais que cela arrive. Je pense que c'est pour ça que c'est important symboliquement", conclut-elle.

https://twitter.com/mmartinezrmc Maxime Martinez Journaliste RMC