Chauffeur de bus tué à Bayonne: le procès des deux agresseurs s'ouvre ce vendredi

Deux hommes de 25 ans sont jugés devant les assises de Pau à partir de ce vendredi, trois ans après la mort d'un chauffeur de bus à Bayonne. Ils comparaissent pour "violences volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner".

Le procès des agresseurs de Philippe Monguillot, chauffeur de bus tué en service il y a trois ans à Bayonne pendant les fêtes, s'ouvre ce vendredi au tribunal de Pau. Deux hommes de 25 ans sont sur le banc des accusés face à la cour d'assises. Ils sont jugés pendant cinq jours. Ils ne comparaissent pas pour meurtre, mais pour violences volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner.

Il est 14 heures quand les deux jeunes hommes croisent Philippe Monguillot dans le trambus qu'il conduit. Le chauffeur refuse qu'ils montent sans billet. Six heures plus tard, ils retombent sur le conducteur dans un autre bus. Deuxième altercation, car cette fois-ci, ils n'ont pas de masque.

Philippe Monguillot, outré, arrête le véhicule et donne le premier coup. Une rixe éclate, il tombe. Il se relève tout de même. L'un des accusés lui assène alors un coup de poing au visage. Il s'effondre et décède des suites de ses blessures. Le procès qui s'ouvre ce vendredi matin, ça fait trois ans que son épouse, Véronique Monguillot l'attend.

“Pour mes filles, pour moi-même, c’est trois ans de manque, trois ans d’absence. Mon deuil pour l’instant, je ne peux pas le faire. Je ne pourrai le commencer que grâce à la justice”, explique-t-elle.

Jusqu'à 30 ans de prison encourus

Le principal accusé, auteur du coup de poing qui a causé la mort du chauffeur selon l'autopsie, n'a jamais prémédité le meurtre, explique son avocat, Thierry Sagardoytho.

“Lorsqu’il va provoquer cette chute, il donne un coup. Mais il n’imagine pas un seul instant que cette chute sera telle que Philippe Monguillot va en mourir”, indique-t-il.

Les deux accusés risquent jusqu'à 30 ans de prison.

Lucile Pascanet avec Guillaume Descours