Mort d'un chauffeur de bus à Bayonne: le principal suspect affirme avoir été frappé en premier
La juge d'instruction de Bayonne doit entendre, pour la première fois aujourd'hui, le meurtrier présumé de Philippe Montguillot, ce chauffeur de bus frappé à mort début juillet pour avoir demandé à 4 passagers leur titre de transport et de mettre un masque. Les avocats du meurtrier présumé et de son complice, qui doivent être entendus par la justice ce mardi, affirment que leur client a été agressé en premier.
L'avocat s'appuie sur les images de vidéosurveillance et sur des témoignages. Selon lui, c'est bien le chauffeur qui s'est déplacé à l'arrière du bus pour frapper au visage le jeune homme de 22 ans, avant de l'expulser du véhicule.
"Il a expliqué qu’il était assis à l’arrière du bus et que le chauffeur est allé à sa rencontre et lui a assené un coup au visage. Un coup violent parce que selon un témoin, l’homme que je défends a été projeté contre la paroi avant d’être expulsé manu militari du bus", détaille au micro de RMC Thierry Sagardoytho, avocat de la défense.
Aucune compassion
Une fois à l'extérieur, les choses dérapent, le suspect s'acharne alors sur le chauffeur, avec l'aide d'un complice. Le meurtrier présumé reconnaît avoir donné le coup qui a peut-être causé le traumatisme crânien de Philippe Montguillot. Mais il n'y avait, selon lui, pas d'intention de donner la mort. Son avocat espère ainsi requalifier les faits en homicide involontaire.
Mais pour l'avocat de l'épouse et des 3 filles du chauffeur, les agresseurs présumés sont incapables de présenter la moindre compassion, et sont à la recherche de l'alibi le plus invraisemblable pour justifier leur déferlement de haine.