Cold-case: la famille de Sabine Dumont, tuée il y a 38 ans, réclame une comparaison ADN

Une famille interpelle le ministre de la Justice. Il s’agit de celle de Sabine Dumont, une petite fille de 9 ans, enlevée, violée puis tuée à Bièvres dans l'Essonne il y a maintenant 38 ans.
Mais depuis, son meurtrier échappe à la justice française alors que son ADN a été retrouvé sur le corps de la petite fille. Pour tenter de le retrouver, le pôle cold-case de Nanterre a fait il y a deux ans une demande d'aide internationale aux Etats Unis pour accéder à la généalogie génétique. Une technique de pointe utilisée notamment par le FBI pour résoudre de très vieilles affaires.
Mais depuis, pas de nouvelle, la demande est bloquée par les autorités françaises provoquant la colère et l'incompréhension de la famille de Sabine Dumont. Alors depuis 38 ans, Erik Dumont supplie la justice française de retrouver le meurtrier de sa petite sœur.
“C’est quelque chose qu’on subit donc on apprend à vivre avec. Moi, je veux juste qu’on puisse savoir qui sait et puis mettre un point à cette histoire”, indique-t-il.
Une technique qui a fait ses preuves
Son ultime espoir, aujourd'hui, repose sur la généalogie génétique. Une technique de pointe utilisée aux Etats-Unis, qui permettrait de comparer la trace d'ADN masculin, qui a été retrouvée sur Sabine Dumont, avec celui de millions de personnes, disponibles sur des bases de données américaines, explique son avocate, Maître Marine Allali. “Pour essayer de trouver s’il a des cousins, des frères, des sœurs. Et si quelqu’un est fiché, on va pouvoir remonter grâce à la généalogie à la personne qui a laissé sa trace sur la scène de crime”, appuie-t-elle.
Mais cette technique est très rarement utilisée. Elle ne l'a été qu'une seule fois en France. Pourtant, elle a permis il y a trois ans d'arrêter un violeur en série qui avait sévi au début des années 2000.
“On sait qu’il y a des centaines de cold-cases qui ont été résolus grâce à cette technique. C’est pour ça qu’on la demande et qu’on la demande haut et fort”, appuie Maître Allali.
Une demande qui a été prise en compte assure le ministère de la Justice, mais depuis deux ans elle n'a pas encore abouti.