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Commissariat attaqué à Champigny: "Dans ma tête c’étaient des bombes", raconte une voisine

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TÉMOIGNAGE RMC - Samedi dernier, en pleine nuit, plusieurs jeunes ont attaqué le commissariat de la ville de Champigny-sur-Marne. Au milieu, la population est prise à partie.

Kamel fait partie des habitants de ce quartier. "C’est toujours triste parce qu’il y a des gens, des enfants, des parents dans cette cité, rappelle-t-il. Il peut rapidement y avoir un drame. Ce n’est pas habituel mais ça arrive de temps en temps".

Espérance, elle, avoue avoir cru au pire:

"Je regardais la télévision quand d’un coup on a entendu un bruit. Dans ma tête c’étaient des bombes. Tout a explosé, ça a fait trembler les fenêtres de l’appartement. J’ai paniqué. J’ai essayé de sortir par la porte mais derrière aussi il y avait des explosions. Donc on était bloqué à l’intérieur. Je demande à ce qu’on me trouve un logement ailleurs car je sais que cela va continuer. Je suis là depuis début avril et ça n’arrête pas".

"Ça a laissé des traces"

Angelo Bruno, adjoint régional du syndicat Unité SGP Police, se dit que cela aurait pu être plus grave et souhaite du changement pour assainir les conditions de travail de ses collègues.

"On a encore une fois des collègues très choqués moralement. Vous vous doutez bien que de se faire agresser par une quarantaine d’individus qui viennent prendre à mal un commissariat, symbole de la République, ça laisse des traces. On a connu ce commissariat moins sécurisé. Que ce serait-il passé alors? Il faut trouver des solutions pour qu’on puisse travailler en sécurité".

"On travaille sur un rapprochement entre les jeunes et la police"

La maire DVD de Champigny-sur-Marne, Laurent Jeanne, révèle être en train de travailler pour améliorer les conditions de vie de ses habitants.

"On prépare énormément de choses pour que ce quartier trouve une vraie dynamique. Au-delà de ça, on travaille depuis plusieurs semaines sur un rapprochement entre les jeunes et la police. On a fait plusieurs réunions qui se passent plutôt bien mais il y a encore des réticences", assure l'élu.
Juliette Pietraszewski et Juan Palencia (avec Maxime Trouleau)