Condamné à la perpétuité, Gabriel Fortin, le "tueur de DRH", jugé en appel à Grenoble en mai 2024

Des journalistes attendent la décision de la cour d'assises de la Drôme qui juge Gabriel Fortin à Valence, le 28 juin 2023 - JEFF PACHOUD © 2019 AFP
L'audience doit se tenir devant la cour d'appel de Grenoble du 13 au 28 mai 2024, a indiqué Me Denis Dreyfus, conseil des proches de Patricia Pasquion, cadre de Pôle emploi tuée sur son lieu de travail à Valence, confirmant une information du Dauphiné Libéré.
"Condamné par la cour d'assises à la réclusion criminelle à perpétuité"
En juin 2023, Gabriel Fortin a été condamné par la cour d'assises de la Drôme à la réclusion criminelle à perpétuité pour trois assassinats et une tentative d'assassinat, visant, à l'exception d'une victime, des personnes liées à deux licenciements survenus en 2006 et 2009. Il avait fait appel moins de 24 heures après le verdict.
Pour justifier son appel, Gabriel Fortin avait dénoncé un manque, selon lui, "d'investigations sur les liens financiers entre les entreprises qui l'ont licencié et les avocats qui ont refusé de le défendre" devant les prud'hommes lors de ses licenciements.
"Le tueur de DRH"
La peine de prison de celui qui a été surnommé le "tueur de DRH" par la presse a été assortie d'une période de sûreté de 22 ans. La cour ayant reconnu une altération de son discernement au moment des faits, sans pour autant diminuer la peine encourue.
Dénonçant la "cruauté" et la monstruosité" de M. Fortin, Me Denis Dreyfus a souligné que "vivre un second procès sera difficile pour les familles" des victimes.
Gabriel Fortin, ingénieur au chômage de 48 ans a été reconnu coupable en première instance d'avoir assassiné d'Estelle Luce le 26 janvier 2021 dans le Haut-Rhin, et tenté d'assassiner Bertrand Meichel à son domicile, à une quarantaine de kilomètres.
Il a également été condamné pour l'assassinat sur leurs lieux de travail, deux jours plus tard, de Patricia Pasquion, employée de l'agence de Pôle emploi où Fortin a été inscrit jusqu'en 2013 et, moins de trente minutes plus tard, de Géraldine Caclin.
Il avait été interpellé dans la foulée de l'assassinat de cette directrice des ressources humaines.