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Coronavirus: les policiers porteront-ils tous un masque dans les jours qui viennent?

Une réunion en haut-lieu doit répondre aux demandes de plus en plus pressantes des gardiens de la paix.

Un masque ou le droit de retrait. C'est en résumé la grogne des policiers en plein confinement. Vont-ils finir par être équipés de masque? C’est en tout cas la demande unanime de leurs représentants syndicaux. Les policiers disposent normalement d’un kit dans leur voiture contenant des masques chirurgicaux, mais doivent les utiliser avec discernement selon les ordres hiérarchiques. 

Christophe Castaner avait réaffirmé jeudi, que les forces de l'ordre "ne sont pas en risque" face au Covid-19 tout en reconnaissant des "dysfonctionnements". Se référant au Pr Jérôme Salomon, directeur général de la Santé, le ministre de l'Intérieur avait rappelé qu'il est "inutile et même contradictoire en terme de santé de porter un masque en permanence dans la rue".

Une réunion en visio-conférence est organisée lundi à 14h30 avec Laurent Nunez, le secrétaire d'Etat auprès du ministre de l'Intérieur, Jérôme Salomon et la Direction Générale de la Police Nationale. Les syndicats attendent de ce rendez-vous que l’on réponde à leurs inquiétude, d’autant que depuis le début du confinement, les ordres ne sont pas clairs.

"Plus de transparence sur le nombre de masques et leur utilisation" 

Ainsi, la semaine dernière, des consignes de la hiérarchie ont fuité sur les réseaux sociaux, via une vidéo filmée dans une voiture de police: elles interdisaient totalement le port du masque et avait suscité la colère chez les gardiens de la paix. 

Samedi une note interne, rédigée par le directeur centrale de la sécurité publique a semblé infléchir cette position. Elle autorise le port du masque selon "les circonstances" mais précise qu’il n’est pas question généraliser son utilisation. Pourtant, c’est bien cela que demandent certains syndicats.

Mais le principe risque de se confronter à la réalité: la France manque de masque de protections. Thierry Clair, du syndicat UNSA Police, en a bien conscience. Pour lui, la priorité doit "évidemment aller aux soignants." En revanche, il aimerait "plus de transparence sur le nombre de masques et leur utilisation". 

Maxime Brandstaetter