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Couvre-feu: des syndicats policiers appellent à ne pas verbaliser les contrevenants

Le syndicat Alliance Police Nationale a passé la consigne aux forces de l'ordre de ne pas verbaliser, sauf si la hiérarchie est présente et les y oblige.

Les policiers se sentent lâchés par le chef de l'Etat. À l’initiative des syndicats, les actions se multiplient ces derniers jours. Rassemblement lundi soir devant l'Arc de Triomphe à Paris, manifestation à Valenciennes mardi soir, remise de demandes de "Ruptures conventionnelles" de 180 policiers isérois au préfet lundi ou encore des opérations de "non-contrôles" à Orléans avec distribution aux automobilistes arrêtés d'un flyer pour expliquer la grogne.

Et avec la mise en place du couvre-feu ce soir, certains syndicats y voient un nouveau moyen de pression. 

“Les mots d’ordre que nous avons lancés c’est: pas d’initiative, pas de contrôle. Ca veut dire que s’ils doivent contrôler des personnes qui sont en infraction, on va leur dire gentiment messieurs dames, vous êtes en infraction, repartez chez vous. On ne va pas avoir de problème parce qu’aujourd’hui il y a les conséquences de ces propos sur le terrain. Nos collègues réagissent en fonction de ce qu’ils ont entendu parce qu’ils ont le sentiment d’avoir été lâchés", indique Frédéric Lagache, délégué général d’Alliance Police Nationale. 

Pas de verbalisation

Sur RMC, Stanislas Gaudon délégué général du syndicat de police Alliance, a précisé que les contrôles pour ce qui seront fait, le seront avec beaucoup de pédagogie. 

“Puisque qu’on est la pire espèce du ministère de l’Intérieur, puisque les policiers sont violents, racistes, on a dit stop aux contrôles d’identité. On va faire des contrôles routiers puisque ça, ça fait parti de notre job, mais avec beaucoup de pédagogie, idem pour les contrôles de confinement comme ça les citoyens se rendront bien compte que le policier est un bon pédagogue sur le terrain”, ironise-t-il. 

Par ailleurs, les syndicats de police ont indiqué qu’ils n'iront pas au "Beauvau de la sécurité" annoncé par le président de la République. Les syndicats de policiers Alliance et UNSA ont annoncé mardi qu'ils ne participeront pas à cette concertation sur la police prévue pour janvier prochain. Une concertation qui vise à "améliorer les conditions d'exercice" des forces de l'ordre a annoncé Emmanuel Macron la semaine dernière.

La rédaction de RMC