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Propos d'Emmanuel Macron sur les contrôles au faciès: deux syndicats de police appellent à cesser les contrôles d'identité

Le président de la République avait dénoncé sur Brut les contrôles au faciès.

Les propos du président de la République, Emmanuel Macron, n’ont pas plu à certains syndicats de police. Alors que le président a expliqué vouloir combattre les contrôles au faciès et la discrimmination, les deux principaux syndicats de policiers Alliance et Unité SGP de police appellent à cesser les contrôles d'identité. 

"Non, la police n'est pas raciste et elle ne choisit pas sa délinquance", clame le syndicat Alliance dans un tract et une vidéo diffusés sur les réseaux sociaux.

Un sentiment de rejet

Les syndicats de police dénoncent une "défiance de l'Etat vis-à-vis des policiers" ou encore "des allusions douteuses sur les actions des policiers". Mais alors comment expliquer une telle réaction de la part des syndicats de police ? 

“La réaction que les syndicats ont eu est une réaction épidermique. La police dans son ensemble depuis quelque temps se sent mise au banc de la société et du vivre ensemble. Pour ma part, je trouve que les propos du président de la République sont assez mesurés. Peut-être est-il dans un rôle d’apaisement ce qu’on peut comprendre. Mais les syndicats de police qui sont sur la défensive en ce moment attendaient sans doute une position plus marquée du président de la République”, analyse Jean-Michel Schlosser, docteur en sociologie. 

Samedi, une quinzaine de policiers syndiqués chez Unité SGP ont mené une opération symbolique de "non-contrôle d'identité à Aubervilliers". Ils ont distribué aux passants des vraies-fausses attestations de non-contrôle d'identité.

La rédaction de RMC