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Police-Justice

Croix gammées dans des cimetières: ce que l'on sait de l'homme interpellé

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Recherché depuis deux mois, l'homme, âgé de 41 ans, a été arrêté après la dégradation du cimetière de Fontainebleau en décembre.

Toujours de couleur rose, les croix gammées étaient accompagnés d'inscriptions nébuleuses telles que "Biobananas", "Charles", "free party", suscitant l'émoi et l'incompréhension des habitants et pouvoirs publics.

Un homme de 41 ans, soupçonné d'avoir tagué des croix gammées et des inscriptions sibyllines dans divers endroits de Seine-et-Marne a été arrêté et placé en garde à vue: 14 dégradations au total entre fin octobre et début janvier. Il aurait ainsi dégradé une soixantaine de tombes du cimetière municipal de Fontainebleau fin décembre. U 

Activement recherché, c'est finalement la vidéosurveillance qui l'aurait trahi. Cela faisait plus de deux mois que l’homme âgé de 41 ans était recherché. Les tags des croix gammées en question étaient toujours accompagnés d'une énigmatique signature "Biobananas" sur plusieurs bâtiments de la région de Melun. Des écoles, une crèche, une mairie ou encore un radar automatique...

Motivations encore floues

L'homme est également soupçonné d’avoir vandalisé fin décembre 67 tombes du cimetière de Fontainebleau. Mardi après-midi, après le tag de deux églises de la région les policiers parviennent à identifier la voiture du suspect grâce à la vidéosurveillance. Ils remontent sa trace. Placent son logement sous surveillance.

Le suspect est finalement arrêté dans la soirée alors qu’il sort de son domicile. Sur lui, les policiers auraient retrouvé des bombes de peinture correspondant à celles utilisés par le tagueur: elles présentent "les mêmes caractéristiques que celles utilisées".

Inconnu des services de police, le quadragénaire était toujours en garde à vue mardi soir. Il n'a pas encore révélé ses motivations.

"C'est un individu manifestement fragile psychologiquement, qui indique avoir eu des différends il y a de nombreuses années avec des membres du collectif de musique techno Biobananas, qui organisait des rave party", a indiqué à le parquet de Melun.

"L'auteur est manifestement animé d'un sentiment de persécution, il a voulu attirer l'attention (...) et ne ciblait pas de religion précise ou d'institutions particulières", a ajouté le parquet, précisant qu'il "devrait être déféré demain" en vue d'éventuelles poursuites. 

Jean-Baptiste Bourgeon (avec J.A.)