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Police-Justice

Cyberharcèlement contre Magali Berdah: qui sont les accusés dont le procès s'ouvre ce lundi?

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Le procès de 13 personnes, accusées de cyberharcèlement contre Magali Berdah, s'ouvre ce lundi devant le tribunal correctionnel de Paris. Des accusés, hommes et femmes, aux profils différents, qui ont presque tous reconnu ce cyberharcèlement.

Treize personnes sur les bancs des prévenus à partir de ce lundi, et jusqu'au 5 décembre, au tribunal correctionnel de Paris. Tous sont accusés de cyberharcèlement, menaces de mort ou menace de crime à l'encontre de Magali Berdah, la célèbre manageuse d'influenceurs. Au total, 28 personnes doivent être jugées, avec les 15 autres qui seront jugées lors de deux procès ultérieurs, mi-décembre puis fin janvier.

Ces hommes et ces femmes viennent de partout en France, de l'Alsace à la Gironde, en passant par la Corse. Ils ont entre 20 et 50 ans et sont chefs d'entreprise, employés ou chômeurs. Certains sont connus de la police pour violences et stupéfiants, mais la majorité des 13 prévenus n'a pas de mention au casier judiciaire.

Des motivations différentes

En garde à vue, ils ont presque tous reconnu avoir harcelé ou menacé Magali Berdah, mais leurs mobiles sont différents. Une jeune femme explique aux enquêteurs qu'elle s'en prenait à elle par colère, parce qu'elle n'aimait pas la "voir pleurnicher". Un trentenaire déclare avoir écrit ces messages en pensant qu'elle ne les lirait pas.

Plusieurs prévenus assurent qu'ils ne seraient jamais allés aussi loin dans leur propos face à l'influenceuse et qu'ils n'ont jamais envisagé de la tuer, comme ils l'écrivaient. Ils devront en convaincre la cour ce lundi. Magali Berdah, qui est partie civile, assure qu’elle sera présente.

“J’ai envie de mettre un visage sur ces gens premièrement. J’ai envie d’entendre ce qu’ils ont à dire. Je pense que j’en ai besoin. Je pense que ça fait partie de ma reconstruction, même si j’appréhende quand même beaucoup. Mais je vais y aller et j’espère qu’ils comprendront quand même l’impact que ça a eu et j’espère que tout ça fera exemple et que ça ne se reproduira plus sur personne”, explique-t-elle.

Ils encourent jusqu'à trois ans de prison et 45.000 euros d'amende.

Lucile Pascanet avec Guillaume Descours