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Députés très impliqués, petites phrases... Les coulisses du procès d'Eric Dupond-Moretti

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Eric Dupond-Moretti est jugé pour des soupçons de "prise illégale d'intérêts" devant la Cour de justice de la République. Une première pour un ministre de la Justice en exercice.

Ce lundi 13 novembre, c’est jour de relâche au procès d’Éric Dupond-Moretti devant la Cour de justice de la République pour "prise illégale d’intérêts", avec des débats qui reprennent mardi.

L’occasion de revenir sur les coulisses de cette audience où 24 parlementaires siègent en robe de juge et ont parfois du mal à jouer leur rôle. Car c’est vrai que lors du rappel des faits, à l'ouverture du procès mardi dernier, les élus n’étaient pas très attentifs. Ça ressemblait à une session parlementaire. Certains étaient sur leur portable, d’autres avaient les yeux fermés.

Des députés parfois plus légalistes que les magistrats professionnels

Mais au fil de la semaine; ils se sont pris au jeu. Une poignée participe même activement, souvent les mêmes: Danièle Obono pour LFI, Julien Bayou pour EELV, Philippe Gosselin et Catherine Di Falco pour LR, Didier Paris et Emilie Chandler pour Renaissance... Parfois même plus légalistes que les magistrats professionnels! Une députée s’est agacée qu’un autre donne ses impressions à la cour: "On est juge, on n’est pas là pour donner son avis".

Les indiscrets : Retour dans les coulisses du procès d'Eric Dupond-Moretti devant la CJR - 13/11
Les indiscrets : Retour dans les coulisses du procès d'Eric Dupond-Moretti devant la CJR - 13/11
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A la barre, Eric Dupond-Moretti marmonne et ne résiste pas à un bon mot comme lorsqu’il répond au procureur général, qui porte l’accusation, que c’est à lui qu’il doit son poste. Rémy Heitz ne l’entendra pas. Et puis derrière le ministre aujourd’hui prévenu, il reste l’avocat pénaliste qui doit à la cour d’assises son surnom d’Acquitator.

Lors d’une suspension d'audience, il demande tout sourire aux greffières: "Et vous, des assises, vous en avez déjà fait? Vous avez envie d’en faire?".

Ce sera l'heure du réquisitoire au procès du garde des Sceaux Eric Dupond-Moretti, ce mercredi. L'ancien ténor du barreau se dit "innocent" et répète n'avoir fait que suivre "les recommandations" de son ministère en lançant des enquêtes administratives contre quatre magistrats avec qui il avait eu des différends quand il était avocat.

Marion Dubreuil (édité par J.A.)