"Des peines à la hauteur": les proches des victimes de la rue d’Aubagne attendent le verdict avec impatience

C'est ce lundi que le tribunal correctionnel de Marseille doit rendre son jugement dans le procès de la rue d'Aubagne. Le 5 novembre 2018, huit personnes perdaient la vie dans l'effondrement de leur immeuble en plein centre-ville de Marseille.
Le parquet a requis en décembre, des peines de prison ferme à l'encontre de 10 des 16 prévenus, notamment un élu de l'ancienne municipalité et un architecte expert.
Un jugement qui est très attendu par les proches des victimes. Sur le fond d'écran du téléphone de Liliana, le portrait de son fils. “C’est la photo de Julien qui m’accompagne toujours avec son beau sourire”, souffle-t-elle. Julien est l'une des huit victimes des effondrements de la rue d'Aubagne. Sept ans après le drame, sa famille attend beaucoup de la décision du tribunal.
“Ce qu’on veut surtout avec le résultat du procès, c’est qu’il envoie un message très fort à la société pour que surtout cela ne recommence pas. Pour éviter de la souffrance et de la douleur à d’autres familles comme celle que nous, on vit tous les jours”, appuie-t-elle.
Des peines à la hauteur des infractions espérées
Le parquet a requis des peines de prison ferme pour 10 des 16 prévenus, parmi lesquels l'adjoint au maire de l'ancienne municipalité et des copropriétaires. Brice Grazzini est l'avocat d'une trentaine de parties civiles.
“On sait que, de jurisprudence, les peines d’emprisonnement ferme avec un mandat de dépôt sont rarement prononcés pour ce type d’infractions. Ça, c’est quelque chose dont on a parfaitement conscience, mais maintenant on veut quand même des peines qui soient à la hauteur de la gravité des faits et de la gravité des infractions qui ont été commises”, assure-t-il.
Lors du procès en décembre, les prévenus ont contesté leurs responsabilités. Leurs avocats ont plaidé la relaxe.