DIRECT. Mort d'Émile: probable "intervention d'un tiers", la piste familiale "pas encore refermée"

- Gardes à vue. Quasiment 1 an jour pour jour après la découverte par une randonneuse des ossements d'Émile, on apprenait mardi la mise en garde à vue pour homicide volontaire et recel de cadavre des grands-parents maternels du petit garçon ainsi que son oncle et sa tante, tous deux majeurs.
- Enquête de 20 mois. Les gardes à vue de quatre membres de la famille du petit garçon n'interviennent pas après la découverte d'un nouvel élement décisif dans l'enquête mais s'inscrivent dans "une phase de vérifications et de confrontations des éléments et informations recueillis lors des investigations réalisées ces derniers mois".
- Piste familiale? C'est qui semblait se dessiner. Le domicile des grands-parents a été perquisitionné tandis qu'un véhicule SUV et une remorque à cheval ont été saisis. Selon une source proche du dossier, "une dizaine d'auditions de témoins" ont également eu lieu.
La conférence de presse est terminée
Le procureur a mis fin à la conférence de presse.
"Les charges n'étaient pas suffisantes" pour des mises en examen
"A l'issue des gardes à vue, les charges n'étaient pas suffisantes pour conduire à une mise en examen", explique le magistrat.
Homicide volontaire, involontaire?
Le qualificatif "homicide volontaire" a été choisi "à la lumière des derniers résultats de l'expertise", précise le procureur, qui indique par ailleurs que cette "hypothèse n'exclut pas définitivement celle d'un homicide involontaire".
La piste familiale n'est "pas encore refermée", assure le procureur
Le procureur indique que la piste familiale n'est "pas encore refermée".
"Confronter, éclairer et soumettre les résultats des investigations aux personnes concernées"
"Les gardes à vue et auditions de plusieurs témoins s'inscrivent dans une phase d'enquête où il devenait nécessaire de confronter et d'éclairer, de soumettre aux personnes les plus concernées les résultats issus de l'ensemble des investigations", poursuit le procureur.
"Les ossements ont été transportés et le crâne présente un traumatisme facial violent"
"Les ossements ont été déposés et transportés peu de temps avant leur découverte", annonce le procureur de la République, qui précise que le "corps de l'enfant ne s'est pas décomposé dans les vêtements" retrouvés en forêt. "Le corps n'est pas demeuré au même endroit et dans le même biotope au cours du processus de décomposition et n'a pas été enfoui", précise-t-il.
Le magistrat annonce également que le crâne de l'enfant présente des "stigmates anatomiques évocateurs d'un traumatisme facial violent". "Les expertises introduisent la probabilité de l'intervention d'un tiers dans la disparition et mort d'Emile Soleil."
"3.141 signalements et 287 auditions"
La gendarmerie a vérifié "3.141 signalements", a procédé à "287 auditions témoins dont quatre gardes à vues", analysé 27 véhicules analysés" et réalisé 50 perquisitions dont 38 perquisitions numériques
"Il nous fallait vérifier des éléments", explique le colonel de gendarmerie
"Les gardes à vue menées s'inscrivent dans la démarche instituée dès le départ", indique le colonel. "Il nous fallait vérifier un bon nombre d'éléments".
Prise de parole du colonel Christophe Berthelin
Le colonel Christophe Berthelin, commandant de la section de recherches de Marseille, prend à son tour la parole.
Le magistrat retrace le déroulement de l'enquête
Jean-Luc Blachon commence sa prise de parole en revenant sur le déroulé de l'enquête depuis la disparition du petit garçon, en juillet 2023 et la découverte de ses ossements en mars 2024.
Le procureur prend la parole
Le procureur de la République Jean-Luc Blachon prend la parole.
Les habitants de La Bouilladisse réagissent aux gardes à vue des grands-parents
RMC est allé à la rencontre des habitants La Bouilladisse (Bouches-du-Rhône), à la suite des gardes à vue des grands-parents maternels d'Émile. Si beaucoup ont été étonnés, la plupart concèdent que la famille Vedovini est très discrète, voire recluse au sein de la commune. Reportage ⤵
"Il y avait peut-être des zones d'ombre à lever, mais voilà...", dit l'avocate du grand-père
"Il y avait peut-être des zones d'ombre à lever, mais voilà...", a déclaré l'avocate du grand-père du petit garçon, à l'issue de sa garde à vue qui a presque duré 48h. Les enquêteurs "avaient depuis hier beaucoup de questions à nous poser. On a répondu à l'intégralité des questions".
Garde à vue levée: "Je n'imaginais pas vraiment d'autre issue", commente l'avocat de la grand-mère
"C'est un immense soulagement [...] Au regard des éléments de la procédure [...] je n'imaginais pas vraiment d'autre issue", a déclaré sur BFMTV l'avocat de la grand-mère d'Émile, Anne Vedovini, libérée tôt ce matin après le début de sa garde à vue mardi matin.
La conférence de presse du procureur avancée à 10h30
Le procureur Jean-Luc Blachon a avancé sa conférence de presse à 10h30.
Des mises en examen seraient "un cataclysme familial"
"Maintenant il y a peut-être quelqu'un parmi les gardés à vue qui a quelque chose à dire. On est dans un cercle familial. Imaginez que ces personnes soient ou été mises en examen, c'est un cataclysme familial", analyse le général de gendarmerie face à Apolline de Malherbe dans le Face à face.
"Il n'y a pas de fumée sans feu"
"Le mot est excessif mais les personnes sont salies à vie. Il n'y a pas de fumée sans feu, s'ils ont été mis en garde à vue par les gendarmes. Ce sont des gens qui ont certainement une réputation, c'est très difficile à porter", considère Jacques-Charles Fombonne.
"La seconde étape, c'est celle des indices graves et concordants"
"Il faut aller au fond des choses. La seconde étape, après la garde à vue, c'est celle des indices graves et concordants", explique Jacques-Charles Fombonne. Si il y en a, les suspects peuvent être déférés devant un juge d'instruction. "Il prendra la décision soit d'une mise en examen soit le statut de témoin assisté soit la remise en liberté."
🎙 Jacques-Charles Fombonne, générale de gendarmerie, est l'invité du "Face à face"
Le général de gendarmerie et ancien commandant de la section de recherches Jacques-Charles Fombonne, est l'invité du Face à face sur RMC-BFMTV.
"Il reste à trouver le ou les auteurs"
La piste criminelle étant priviligiée par les enquêteurs, "il reste à trouver le ou les auteurs et c'est là ou l'enquête a du mal à évoluer", considère ce matin sur RMC, au micro d'Apolline matin, Marc Rollang, Capitaine de gendarmerie et porte-parole de l'association Gendarmes et Citoyens.
Les quatre gardes à vue ont été levées
Les quatre garde à vue ont été levées tôt ce jeudi matin, à à savoir celles des grands-parents maternels du petit garçon ainsi que son oncle et sa tante, tous deux majeurs.
Bienvenue sur ce direct
Bonjour à toutes et tous et bienvenue sur ce direct consacré à la mort du petit Émile et son enquête. La garde à vue des grands-parents maternels du petit garçon a été levée très tôt ce jeudi matin ainsi que celle de son oncle et sa tante, tous deux majeurs. Le procureur de la République doit s'exprimer aujourd'hui vers 10h.