Drame familial en Suisse: la thèse du suicide collectif privilégiée

Quatre Français sont morts après une chute du 7e étage en Suisse la semaine dernière, dans un drame familial aux contours flous. La thèse d'un suicide collectif est officiellement privilégiée par les enquêteurs suisses depuis ce mardi, après avoir écarté la possibilité de l'intervention d'un tiers.
Un communiqué de l'état de Vaud, dans lequel s'est déroulé le drame, précise que toutes les victimes auraient sauté les unes après les autres, dans un intervalle de cinq minutes. Une cinquième personne, le fils, est toujours dans le coma et hospitalisée après cette chute d'une vingtaine de mètres du haut de cet immeuble de la ville de Montreux.
La famille vivait en quasi autarcie, retirée de la société
Les enquêteurs assurent qu'il n'y avait "aucun signe avant-coureur d’un tel passage à l’acte" même si "depuis le début de la pandémie, la famille était très intéressée par les thèses complotistes et survivalistes", selon le communiqué des autorités suisses. "Elle avait constitué un stock impressionnant de vivres en tout genre, très bien organisé, occupant la majeure partie des différentes pièces de l’appartement", poursuit le communiqué.
La famille vivait en quasi autarcie, retirée de la société alors que le drame est intervenu au moment où les gendarmes se rendaient au domicile familail "pour exécuter un mandat d'amener délivré par la préfecture en lien avec la scolarisation à domicile d'un enfant".
Les gendarmes avaient frappé à la porte et entendu une voix leur demandant qui était là. Après s'être annoncés, les gendarmes n'ont alors plus entendu de bruit dans l'appartement.
Selon le quotidien régional français Nice Matin, le père, Éric David, a grandi à Marseille dans une des résidences les plus favorisées de la ville. Et les deux soeurs jumelles, Nasrine et Narjisse Feraoun, ont grandi au sein d'une fratrie de cinq enfants qui ont tous été scolarisés au prestigieux lycée Henri-IV à Paris.