Enquête sur la gestion critiquée de la crise du Covid-19: quels sont les éléments que vont examiner les enquêteurs?

Le procureur de Paris Rémy Heitz a annoncé l'ouverture lundi d'une vaste enquête préliminaire sur la gestion critiquée de la crise du Covid-19 en France visant notamment les chefs d'"homicides involontaires" ou "mise en danger de la vie d'autrui".

Des plaintes contre X, contre des hôpitaux ou encore Jérôme Salomon: le parquet de Paris a ouvert une enquête préliminaire mardi après le dépôt de plus de 59 plaintes, déposé par une majorité de particuliers mais aussi par des syndicats et des associations, en lien avec la gestion de l’épidémie de Covid-19. 

Les chefs d’accusation sont sans équivoques: "homicides" et "blessures involontaires", "mise en danger de la vie d’autrui", "non-assistance à personne en péril", "abstention volontaire de combattre un sinistre dangereux".

Si plusieurs acteurs ont participé à la gestion de la crise, certains ont-ils fauté dans cette gestion? C’est la question à laquelle devra répondre cette enquête préliminaire. Pour cela, les enquêteurs vont devoir examiner toutes les décisions prises par les personnes visées par les plaintes. Les employés étaient-ils bien informés? Des masques devaient-ils être distribués? Les mesures de sécurités sanitaire étaient-elles respectées? 

Parmi les plaignants, la veuve d’un médecin de 59 ans. Les autorités de santé savaient-elles que, dès fin février, ce généraliste croulait sous les consultations de patients contaminés? A-t-elle fait remonter l’information? L’a-t-elle suffisamment protégé? A travers sa plainte, sa femme veut des réponses. 

Seule la Justice pourra lui apporter, selon son avocat, contacté par RMC, car elle seule a les moyens d'enquêter, de perquisitionner, contrairement à une commission parlementaire. Mais déjà, plusieurs associations réclame que l’enquête soit confiée un juge d’instruction, qui est indépendant et dispose d’un plus grand pouvoir d’enquête; 

La rédaction de RMC (avec AFP)