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Explosion de la rue Saint-Jacques à Paris: une troisième victime est morte

Les pompiers tentent d'éteindre l'incendie après l'effondrement de l'immeuble rue Saint-Jacques dans le 5e arrondissement de Paris, le 21 juin 2023

Les pompiers tentent d'éteindre l'incendie après l'effondrement de l'immeuble rue Saint-Jacques dans le 5e arrondissement de Paris, le 21 juin 2023 - Gregory Custo/AFP

Une troisième victime est décédée des suites de l'explosion et de l'effondrement de la rue Saint-Jacques à Paris, le 21 juin dernier, succombant à ses blessures.

Le bilan de l'explosion de la rue Saint-Jacques à Paris s'alourdit. Une troisième personne est décédée, ce jeudi, des suites de ses blessures après l'explosion du 277 rue Saint-Jacques (Paris 5e), survenue le 21 juin dernier. Cette femme de 77 ans était en urgence absolue depuis l'effondrement de l'immeuble.

Selon la maire (Horizons) du cinquième arrondissement Florence Berthout, il s'agit d'une professeure à l'école de mode privée Paris American Academy, située dans le bâtiment touché au numéro 277 de la rue Saint-Jacques.

Une cinquantaine de blessés

Il s'agit du troisième décès provoqué par cette explosion vraisemblablement due au gaz: un corps avait été retrouvé dans les décombres de l'immeuble six jours après, et une autre femme, grièvement blessée, est morte à l'hôpital dans la nuit du 6 au 7 juillet. Au total, une cinquantaine de blessés avaient été recensés dont quatre gravement atteints.

Le 21 juin, en fin d'après-midi, un immeuble situé rue Saint-Jacques s'était effondré, après une explosion suivie d'un incendie. Une information judiciaire, confiée au pôle accidents collectifs du tribunal de Paris, a été ouverte le 3 juillet pour homicide involontaire et blessures involontaires par violation manifestement délibérée d'une obligation de sûreté ou de prudence prévue par la loi ou le règlement.

Les investigations devront notamment déterminer l'origine du sinistre. Les premiers témoins, entendus dans l'enquête confiée au 3e district de police judiciaire de Paris, avaient évoqué "une odeur de gaz". Un mois après l'explosion, la maire Florence Berthout espère une levée rapide, "grâce aux travaux", de l'interdiction d'accès et de logement pour deux des cinq immeubles d'habitation concernés par l'explosion.

Des familles relogées

Dans ces deux immeubles vivent une soixantaine de familles, privées de leur logement depuis un mois. La quinzaine de familles qui étaient logées dans deux ensembles de logements sociaux ont été relogées "définitivement" ailleurs, affirme Florence Berthout.

"Tous les accès aux bâtiments ayant été sécurisés", les polices nationale et municipale ont mis fin à leur présence permanente sur les lieux du drame, a-t-elle précisé.

La maire de Paris Anne Hidalgo a annoncé le 26 juin une aide de deux millions d'euros pour accompagner les professionnels et habitants touchés, assurant que "toute la lumière sera(it) faite sur les conditions de cette explosion".

https://twitter.com/mmartinezrmc Maxime Martinez avec AFP Journaliste RMC