Extorsion auprès de Karine Le Marchand: le procès de "Mimi" Marchand s'ouvre ce lundi

Karine Le Marchand au tribunal cet après-midi. L’animatrice sera sur le banc des victimes dans une affaire qui dévoile les coulisses peu reluisantes de la presse people. La principale prévenue n'est autre que Michèle Marchand, surnommée "Mimi" Marchand, ou encore la reine de la presse people. Une directrice d’agence photo très influente à Paris. Elle est jugée pour extorsion.
Le point de départ de cette affaire, c’est une plainte de Karine Le Marchand, dont la fille mineure avait été prise en photo à la sortie d’un commissariat. Les faits remontent au 18 février 2020, devant le commissariat du 16e arrondissement de Paris.
1.600 euros versés
Une adolescente, la fille de Karine Le Marchand, est, ce jour-là, photographiée par un paparazzi, sortant d’un commissariat. Elle avait été placée en garde à vue pour acquisition de cannabis. Sa mère, en tournage à l’étranger, est contactée par la papesse de la presse people. "Mimi" Marchand prétend que le photographe est un débutant, irresponsable, mais qu’elle l’a payé 3.500 euros pour éviter que les photos ne soient publiées.
Alors, l’animatrice, reconnaissante et soulagée, lui reverse quelques jours plus tard 1.600 euros, en échange de toutes les images. Mais plus tard, elle découvre que "Mimi" Marchand, qui continue de se rappeler à elle, lui a menti.
Le photographe était un grand paparazzi, en service commandé. Il s'agit du célèbre paparazzo Sébastien Valiela (également jugé), qui travaillait essentiellement pour l'agence de Mimi Marchand. C'est elle qui avait réclamé les photos de la garde à vue selon lui, et il assure n'avoir jamais touché un centime.
Pressions psychologiques insidieuses
Karine Le Marchand a porté plainte, et la juge d’instruction a estimé qu’elle avait subi mensonges et pressions psychologiques insidieuses pour se sentir financièrement et moralement redevable. De l’extorsion, donc, pour laquelle "Mimi" Marchand est jugée. Elle qui reconnaît avoir menti mais répète qu’elle n’a jamais réclamé d’argent. "Mimi" Marchand risque en théorie jusqu'à 7 ans de prison et 100.000 euros d'amende.
Plusieurs policiers seront également jugés pour avoir fourni l'information de la garde à vue au paparazzo. Le procès est prévu jusqu'au 2 juin.