Affaire de la sextape: le maire de Saint-Etienne satisfait de la date de son procès

Gael Perdriau, maire de Saint-Etienne en septembre 2022 (photo d'illustration). - OLIVIER CHASSIGNOLE / AFP
Le maire de Saint-Etienne, Gaël Perdriau, ex-LR, accusé d'avoir fait chanter son premier adjoint avec une vidéo intime, est satisfait de son renvoi en correctionnelle dès septembre prochain, a indiqué dimanche à l'AFP un de ses avocats.
"Gaël Perdriau est très content qu'une audience soit fixée à une date proche afin qu'il puisse s'exprimer le plus vite possible devant un tribunal en toute transparence", a déclaré à l'AFP Me Jean-Félix Luciani après s'est entretenu avec l'élu de retour dimanche d'un déplacement en Ukraine.
"Le maire de Saint-Etienne va ainsi pouvoir s'expliquer dans un temps qui n'interfère pas trop avec la campagne pour les élections municipales de 2026, afin qu'elle puisse être apaisée en étant débarrassée de toute hypothèque judiciaire et que les Stéphanois s'expriment tranquillement", a poursuivi l'avocat.
"Cela lui permettra aussi de prendre une décision et de l'annoncer de façon plus sereine après l'audience", ajoute Me Luciani concernant celui qui est élu maire et président de la métropole stéphanoise depuis 2014.
Une affaire qui dure depuis trois ans
Près de trois ans après le début du scandale, les juges d'instruction ont ordonné le renvoi de Gaël Perdriau devant le tribunal correctionnel pour "chantage, soustraction, détournement de fonds publics par un dépositaire de l'autorité publique et participation à une association de malfaiteurs", un délit puni d'au moins cinq ans de prison.
Sous réserve de recours, le procès se tiendra entre le 22 et le 26 septembre. L'affaire porte sur une vidéo montrant l'ancien premier adjoint centriste Gilles Artigues, un rival potentiel du maire, en train de se faire masser par un escort-boy dans une chambre d'hôtel à Paris en janvier 2015.
Gaël Perdriau, 52 ans, est soupçonné d'avoir exigé "la loyauté politique" de Gilles Artigues, "des arbitrages électoraux et son absence d'opposition aux décisions du maire" contre la non divulgation de ce film, selon un document judiciaire consulté par l'AFP.
Exclu du parti Les Républicains et vilipendé par ses opposants, le maire a toujours clamé son innocence et refusé de démissionner, même s'il s'est mis en retrait de ses fonctions à la métropole. Il n'a pas non plus exclu de se représenter aux élections municipales de 2026.