“Aucun doute sur l’intention de tuer”: le maire de Villeneuve-de-Marc témoigne après son agression

Gilles Dussault, maire de la commune de Villeneuve-de-Marc (Isère), en conférence de presse le 4 septembre 2025 - BFMTV
Le maire de Villeneuve-de-Marc, Gilles Dussault, 63 ans, a pris la parole pour la première fois ce mercredi, près d’un mois après l’agression dont il a été victime. Le 6 août, alors qu’il taillait une haie devant son domicile, l’élu a été frappé à coups de barre de fer par un habitant de la commune.
Quelques minutes plus tard, l’agresseur est revenu et a tenté de foncer sur le maire et son fils avec son véhicule, avant de s’écraser contre un mur. Le fils a alors réussi à maîtriser brièvement l’individu, qui a finalement pris la fuite.
Grièvement blessé, avec trois plaies dont deux au thorax et un poumon perforé, le maire avait été hospitalisé en urgence absolue à Lyon. Il a reçu 15 jours d’ITT, contre 8 jours pour son fils.
Il dit avoir "pété un plomb"
L’agresseur présumé, Malek A., 59 ans, sans casier judiciaire et décrit comme bien intégré, a été interpellé 36 heures plus tard grâce au signalement d’une habitante. Mis en examen pour double tentative d’homicide sur personne dépositaire de l’autorité publique et pour tentative de meurtre, il a été placé en détention provisoire. Il encourt la réclusion criminelle à perpétuité.
Le mis en cause a toujours nié avoir voulu le tuer. Il évoque avoir “pété un plomb” à cause d’un conflit avec la commune. Mais cette version, Gilles Dussault, le maire de Villeneuve de Marc, n’y croit pas une seconde.
“Il m’a porté un coup à la poitrine, à l’endroit du cœur, entrainant de graves blessures. Puis, il est revenu, avec son véhicule, en nous fonçant dessus alors que mon fils me portait secours. Tout cela ne fait aucun doute sur l’intention de tuer”, dit-il.
"Des séquelles psychologiques sont encore bien présentes"
Et la justification du mis en cause, à savoir un conflit l’opposant à la commune, est pour lui inconcevable: “Rien ne peut justifier de tenter de tuer le maire de sa commune et son fils.” Après de longs remerciements pour ses proches et pour les services de l’État, le maire, très ému, a expliqué avoir profité de l'été avec son fils pour tenter de se remettre.
“Des séquelles psychologiques sont encore bien présentes, puisqu'un protocole de suivi psychologique a été mis en place sur plusieurs mois”, poursuit Gilles Dussault.
Des séquelles qui n’ont fait que confirmer son envie de ne pas se représenter aux prochaines élections municipales. Lui qui a repris ses fonctions le 25 août dernier pour, dit-il, “perturber le moins possible la vie de sa commune”.