Automobiliste tué par un bloc de béton: "Ça aurait pu être moi", un homme a été blessé juste avant

Les individus qui ont lancé des pierres et des blocs de béton ce lundi soir, depuis un pont, sur des voitures près de Dinan (Côtes-d’Armor) sont toujours introuvables. Un appel à témoins a été lancé ce mardi dans le département. Une personne de 21 ans, touchée à la tête, est morte. Un autre automobiliste a été blessé. Il a accepté de témoigner au micro de RMC.
À 23h30 lundi, Mickaël rentre du travail par la nationale quand tout à coup, une pierre lancée par deux personnes du haut d’un pont transperce son pare-brise puis son épaule droite.
“Ça a fait un bruit assourdissant. J’étais complètement en stress et puis j’avais la douleur de l’épaule qui, au fur et à mesure des secondes, minutes, augmentait jusqu'à ce que ça en devienne insoutenable”, raconte-t-il.
Le bornage des téléphones étudié par la gendarmerie
Quelques minutes plus tard, une autre voiture est visée, cette fois-ci avec un plot en béton de 40 cm. Le passager de 21 ans, blessé à la tête, meurt presque sur le coup. “J’ai été le voir, j’ai essayé de lui parler un petit peu. Il était semi-allongé, la bouche ouverte et il ne bougeait plus. Ses bras étaient allongés, le long de ses jambes”, décrit-il.
“Ça aurait pu être moi”, répète aujourd’hui Mickaël. Lui s’en sort avec quatre points de suture à l’épaule droite, quatre jours d’ITT et cette attente écrasante que les deux suspects toujours en fuite soient retrouvés.
“Qui s’amuse à lancer des pierres au niveau des ponts? Ils sont inconscients ces gens-là”, déplore Mickaël.
"Des faits d’une extrême gravité"
Pour Vincent Julé-Parade, avocat spécialisé dans la défense des victimes des accidents de la route, il ne faut pas parler d'un accident.
"On est, non plus sur un accident, mais sur un fait volontaire. Et donc ils le font avec la nécessaire conscience que vous mettez la vie d’autrui en danger, que vous pouvez causer la mort. Et c’est pour ça qu’une information judiciaire a été ouverte sous le chef d’homicide volontaire et de tentative d’homicide volontaire. Donc on est sur des faits d’une extrême gravité et qui doivent être réprimés avec la plus grande sévérité", indique-t-il.
En plus des appels à témoins lancés par la gendarmerie, les enquêteurs tentent désormais d’identifier tous les téléphones qui ont borné sur le pont ce soir-là.