"C’est choquant": les habitants de Nice traumatisés par l'agression violente d'une femme de 53 ans

L'homme suspecté de l'agression d'une habitante du quartier Notre-Dame à Nice, dans la nuit de lundi à mardi, a été placé en détention provisoire ce mercredi. Mais dans le quartier, cette agression violente perturbe et renforce le sentiment d'insécurité.

Une information judiciaire a été ouverte ce mercredi par le parquet de Nice "du chef de tentative d’homicide" après l'agression d'une femme en plein-centre ville, dans la nuit de lundi à mardi.

Rouée de coups et laissée pour morte, la victime se trouve toujours entre la vie et la mort. Son agresseur présumé a lui été mis en examen et placé en détention provisoire pour tentative d'assassinat mercredi soir. D'après les premières investigations, l'homme est âgé de 24 ans. C’est un suédois, recherché dans son pays depuis juillet 2022, pour s'être soustrait à des soins psychiatriques. Devant les enquêteurs, ce jeune homme a nié son implication dans l'agression en tenant des propos fantaisistes.

Il est 3 heures du matin mardi lorsque cette habitante du quartier Notre-Dame est poursuivie puis rouée de coups dans la rue. Cette femme de 53 ans, sous curatelle, vit depuis 20 ans dans le quartier.

“C’est une femme normale qui a eu des soucis dans la vie. Elle n’a jamais été une femme agressive, elle était toujours là plutôt souriante”, décrit Brahim, son voisin.

Des agressions régulières?

L’agression est d’une grande violence. L’homme saute à pieds joints sur sa victime. Le suspect est suédois, a 24 ans, est connu des services de police pour ses problèmes psychiatriques. Christobal, tapissier du quartier, est sous le choc.

“Se faire attaquer comme ça en pleine nuit, c’est choquant. Ça peut arriver à n’importe qui, à vous, à moi. Bientôt, on ne pourra plus sortir le soir par crainte de se faire attaquer”, regrette-t-il.

Kazbek, professeur de judo à deux pas de chez la victime est choqué, mais pas surpris. “C’est choquant, mais ce quartier est réputé pour avoir des agressions, des vols”, indique-t-il.

Pour Kazbek comme pour d’autres habitants interrogés, cette agression vient renforcer un sentiment d’insécurité déjà présent dans le centre de Nice.

Siam Spencer avec Guillaume Descours