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"Ca m’a bien servi de leçon": au procès Mila, certains prévenus regrettent, mais le harcèlement continue

Mila le 3 juin dernier au tribunal de Paris

Mila le 3 juin dernier au tribunal de Paris - BERTRAND GUAY / AFP

Le parquet a requis jusqu'à six mois de prison contre 12 des 13 jeunes jugés mardi. Mais le harcèlement continue pour Mila.

Le ministère public a demandé à l'encontre des prévenus "une peine d'avertissement" mardi au procès Mila. Cette jeune fille avait été harcelée sur les réseaux sociaux après avoir publié des vidéos dans lesquelles elle critiquait l'Islam.

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À la sortie de la salle d'audience, sur son écran de portable Mila déroule un message haineux qu'elle a vient de recevoir via le réseau social Instagram.
“Sale chienne, va te pendre…”, deux minutes de lecture d'insultes devant les journalistes. Rien n'arrête le lynchage dont elle est victime regrette la jeune fille.

“Apparemment, il y en a qui n’ont pas envie de comprendre et je trouve ça désolant”, soupire la jeune femme.

Des regrets parmi les prévenus

Mais parmi les prévenus certains comme Axel 19 ans regrette. Il n'a pas mesuré la portée de ce post au moment de sa publication l'an dernier. “J’ai fait ces tweets sur un coup de tête sans réfléchir. Je les ai supprimés, je ne voulais pas faire partie du lynchage”, assure-t-il.

Mea culpa aussi pour Enzo, il se sent idiot aujourd'hui.

“On s’est tous un peu lâchés parce qu’on était derrière un écran. Moi personnellement, je toucherai à Mila. Je pense que ça m’a bien servi de leçon. Je ne recommencerai plus”, appuie-t-il.

Au total, 12 jeunes, de 18 à 29 ans, sont poursuivis pour souvent un seul message posté anonymement. Ils encourent jusqu'à 6 mois de prison avec sursis.

Caroline Philippe avec Guillaume Descours