Cachan: poubelles incendiées, jets de projectiles... des scènes de tension devant un lycée

Peu avant 8h ce mardi matin, près de 200 personnes se sont mobilisées pour bloquer l’entrée du lycée polyvalent Gustave-Eiffel de Cachan (Val-de-Marne) pour protester contre l’insalubrité du lycée. Ils dénoncent des salles non chauffées, des rats qui déambulent dans les couloirs, mais aussi un manque de professeurs avec des absences non remplacées.
Mais le blocus a rapidement dégénéré. Des poubelles ont été incendiées et des projectiles ont été lancés sur les forces de l’ordre. Selon une source policière, une vingtaine de personnes ont mis le feu à des poubelles. Un véhicule de la police municipale a été retourné. Un autre véhicule a été endommagé. Une personne a été interpellée.
Sur une vidéo relayée sur X (ex-Twitter) par le Syndicat des cadres de la sécurité intérieure, de nombreux jeunes s'en prennent à deux véhicules, un de la police municipale et l'autre de la mairie. La façade de l'établissement a été en partie noircie par les flammes.
Retour à la normale en fin de matinée
La région Île-de-France a porté plainte. Elle est en train de déployer la brigade régionale de sécurité pour protéger l’établissement, les élèves et les enseignants.
Avant les incidents de ce mardi matin, “300 élèves ont pu rentrer dans le lycée avant les incidents et ont eu cours normalement. Ceux qui commençaient les cours plus tard ont été prévenus par l'administration des événements, qui leur a demandé de ne pas venir avant que la situation ne soit revenue à la normale”, précise une source académique de Créteil. Elle précise qu’après le retour au calme en fin de matinée, “les élèves sont donc maintenant informés que les cours se déroulent normalement et qu'ils doivent s'y rendre. La journée n'est pas banalisée”.
Le rectorat ne connaît pas à ce stade les motifs de ces incidents. "On ne sait pas encore s'il existe un lien avec la mobilisation enseignante face à la détérioration du bâti", indique-t-on au niveau de l'académie de Créteil. La semaine dernière, 120 des 300 adultes employés par le lycée ont fait valoir leur droit de retrait en arguant que l'insalubrité du lycée les empêche de faire leur travail.