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"Ce sont des lâches": un violent home-jacking en présence d'un bébé filmé en plein Paris

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Une nourrice de 36 ans a été violemment agressée lors d'un home-jacking dans le 16e arrondissement de Paris en présence du bébé qu'elle gardait. Les trois suspects ont réussi à prendre la fuite.

C'est une nouvelle affaire de home-jacking qui inquiète. Mardi dans le 16e arrondissement de Paris, trois hommes dont l'un se fait passer pour un livreur, se sont introduits de force dans un appartement de ce cossu quartier de la capitale. Sur des images de vidéosurveillance, on peut les voir s'en prendre à la nourrice du bébé des propriétaires de l'appartement.

La victime âgée de 36 ans est immédiatement plaquée au sol et violentée par l'un des malfrats, tandis que ses deux complices font le tour de l'appartement où dort l'enfant de 8 mois gardée par la nourrice. Celle-ci se débat et parvient à retirer la clé de la serrure avant qu'un second malfaiteur ne la menace avec une arme de poing.

Rapidement alertés qu'un cambriolage est en cours, les policiers arrivent sur place, mais après le départ des trois suspects qui ont déjà pris la fuite avec comme seul butin, une montre de luxe.

"On s'en fout, on s'en fout pas" : Home-jacking, l'inquiétant phénomène - 26/10
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Phénomène en hausse

La police constate une augmentation de ce type de phénomène dans le 16e arrondissement de Paris notamment. Plus récemment, c'est l'animateur de France 2 Bruno Guillon qui a été séquestré avec sa famille par quatre hommes armés à son domicile des Yvelines.

"C'est un signe d'une aggravation de l'insécurité", s'inquiète ce jeudi sur le plateau des Grandes Gueules l'économiste Frédéric Farah. "La modalité est de plus en plus violente", ajoute-t-il. "C'est pour avoir la clé du coffre, ça évite aussi de défoncer la porte, ils peuvent entrer plus facilement", croit savoir Olivier Truchot.

"C'est surtout pour la victime, ce sont des traumatismes qui restent à vie", estime de son côté Flora Ghebali sur RMC et RMC Story. "L'effet secondaire, c'est que cette vidéo qu'on a vu sur les réseaux sociaux, cultive la violence dans la société. Les agresseurs sont peut-être aussi violents parce qu'ils ont grandi avec des images violentes. Il y a une banalisation de la violence à l'origine de l'augmentation de la violence", craint-elle. "Ce sont des lâches", conclut Mourad Boudjellal.

G.D.