"Cette capsule c’est la drogue du pauvre": dans le Nord, un arrêté pour lutter contre l'usage d'un gaz hilarant chez les jeunes

C'est la nouvelle mode qui sévit dans les fête étudiantes et les après-midi des plus jeunes. Sur un parking du Nord, un groupe d'adolescent inspirent des ballons de baudruche. À l’intérieur, le contenu d’un siphon pour cuisiner, utilisé pour faire par exemple de la chantilly.
C’est dans cette capsule métallique, pas plus grande qu’un briquet que les adolescents recherchent un petit moment d’euphorie sous forme de gaz hilarant: "Ça nous fait rigoler quelques secondes, on s’amuse et puis c’est fini, c’est histoire de s’évader quand on a des problèmes", témoigne un jeune usager.
1€ l'unité
Dans ces capsules à moins d’un euro l’unité, du protoxyde d’azote: "C’est vendu dans des boites à 5 ou 10 euros. À la base c’est pour faire de la Chantilly", explique un autre adolescent.
Le gaz peut provoquer des troubles visuels et auditifs, mais surtout des dommages neurologiques irréversibles. Une inquiétude pour Stéphanie, mère de trois enfants : "J’ai demandé à mes filles ce que c’était ces capsules qui traînait dans les rues et m’ont raconté que c’était un genre de drogue. Dans mon quartier ils font la fête toute la soirée et il y en a au moins 200 qui traînent le week-end c’est la catastrophe", raconte-t-elle.
"Que les industriels fassent des capsules avec des gaz moins dangereux"
Depuis fin juillet, le maire de Wattrelos, Dominique Baert a mis en place un arrêté préfectoral qui interdit entre autres la vente de ces capsules aux mineurs : "Cette capsule c’est la drogue du pauvre. C’est en train de devenir une drogue aisément abordable pour nos jeunes. La vraie solution c’est que les industriels fassent des capsules avec des gaz moins dangereux".
Il souhaiterait désormais que l’interdiction de vente aux mineurs soit étendue à toute la France.