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Chants homophobes pendant PSG-OM: "Ce n'est pas du folklore" dénonce Olivier Klein

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Après les chants homophobes lancés par certains supporters du PSG lors de l'écrasante victoire du club face à l'OM ce dimanche, Olivier Klein, délégué interministériel à la lutte contre le racisme, l'antisémitisme et la haine anti-LGBT (Dilcrah), tacle sur RMC tout "folklore" et appelle à changer les habitudes. Il aimerait également voir les rencontres arrêtées en cas d'insultes homophobes ou racistes caractérisées.

Le PSG s'est imposé 4-0 face à l'OM, ce dimanche soir au Parc des Princes. Une victoire face au grand rival entachée par plusieurs dérapages en tribunes. D'abord, plusieurs supporters ont entonné des chants à connotation homophobe peu avant le début du match et juste avant la fin de la rencontre. Des chants largement entendus dans le stade mais aussi à la télévision.

Le gouvernement a réclamé des "sanctions" après ces chants homophobes. La ministre des Sports Amélie Oudéa-Castéra a appelé le PSG, qui "condamne" ces chants, à "porter plainte".

Le parti-pris : Chants homophobes au Parc des Princes, des sanctions ? - 26/09
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Des chants homophobes repris par une large partie du public

Dans "Apolline Matin" ce mardi sur RMC et RMC Story, Olivier Klein, le délégué interministériel à la lutte contre le racisme, l'antisémitisme et la haine anti-LGBT (Dilcrah), a taclé des chants "clairement homophobes", appelant les instances du foot à agir. "Ce n’est pas du folklore, ce sont des chants clairement homophobes qui ont été repris par une grande partie du stade et ont duré plusieurs minutes. Il y a des solutions, le speaker peut prendre la parole et l’arbitre peut arrêter le match sur conseil du délégué de la ligue de football", plaide-t-il.

"Il faut faire cesser ces chants odieux, homophobes, de la même manière que lorsqu'il y a des chants racistes", ajoute Olivier Klein.

"Il n’y a pas de folklore, ce sont des propos homophobes, et si c’est l’habitude, il faut la changer. En 2023, le racisme et l’homophobie ne sont pas acceptables dans les stades", poursuit le délégué interministériel.

"Le peu qui est fait est mal fait"

"Rien ne change parce que le peu qui est fait en termes de prévention contre l'homophobie dans le football est mal fait", répond au micro de RMC Julien Pontes, porte-parole du collectif Rouge direct qui lutte contre l'homophobie dans le football.

"C'est ce qu'on appelle du 'pink washing'. On fait semblant d'agir avec des mesurettes et on voit le résultat accablant après ce match", ajoute-t-il, demandant également des sanctions. "Il ne s'agit pas de punir tout un stade, il faut cibler les auteurs et les punir avec la plus grande fermeté, cela fait des années que nous le demandons à la ligue qui ne le fait pas".

"Aujourd'hui, il y a des jeunes qui ne font pas le sport de leur choix et dans le club de leur choix, à cause de ce type de comportement, car ils ont peur des insultes et des critiques", renchérit Olivier Klein.

Ce n'est pas la seule ombre au tableau de la victoire sans appel du PSG contre l'OM. En fin de match, alors que les joueurs célébraient la victoire avec les supporters, Randal Kolo-Muani, Ousmane Dembelé, Achraf Hakimi et Laywin Kurzawa ont proféré des insultes à l'égard des Marseillais. Des insultes sur lesquels Olivier Klein préfère ne pas se prononcer, laissant à la Ligue, qui doit se réunir ce mercredi à ce sujet, le soin de décider d'"éventuelles sanctions".

G.D.