Cheminot SNCF tué par un liquide mystérieux: il y avait une inscription "mojito" sur le cubi

Des agents de la sécurité ferroviaire de la SNCF. - THOMAS SAMSON / AFP
Les circonstances du drame qui a coûté la vie à un cheminot commencent à s'éclaircir. L'agent SNCF de Saint-Etienne décédé lundi soir après avoir absorbé une gorgée le liquide d'un récipient abandonné en gare de Châteaucreux a été empoisonné par un produit chimique toxique en cours d'analyse.
"L'autopsie réalisée aujourd'hui exclut tout risque NRBC (Nucléaire, radiologique, biologique ou chimique), ainsi que tout acte de violence commis sur le corps de cet homme subitement pris de convulsions", a déclaré à l'AFP André Merle, le procureur adjoint de Saint-Etienne.
Des inscriptions "mojito" et "rhum" sur les deux cubis
Le récipient cubique en plastique dont il a bu une gorgée avant de la recracher, ce qui a provoqué son décès une quinzaine de minutes plus tard, un peu avant 19h, portait la mention "Mojito", selon la même source. L'homme de 41 ans, père de deux enfants, avait perdu connaissance à l'arrivée du Samu qui n'a pas réussi à le ranimer.
Un deuxième récipient se trouvait dans le même sac abandonné en bordure d'un quai de la gare stéphanoise. "Il portait l'inscription 'Rhum' et contenait bien quant à lui une boisson alcoolisée", a précisé à l'AFP André Merle.
"Un camarade apprécié de tous"
Les résultats de l'analyse du produit toxique mortel sont attendus samedi, indique le parquet, ajoutant que des examens toxicologique et anatomopathologique du corps de la victime vont par ailleurs être faits. Le Parisien assure qu'un des deux cubis comportait de la cocaïne et du produit qui servirait à "couper" le crack.
L'enquête n'a débouché à ce stade sur aucune interpellation, mais la personne qui a déposé le paquet suspect devrait être identifiée par les caméras de vidéosurveillance de la gare.
"Un autre de nos collègues cheminots qui avait porté à ses lèvres le liquide s'est quant à lui senti mal, il a été pris de picotements à la langue et aux lèvres", avait déclaré mardi à l'AFP un membre de la CGT Cheminots à laquelle appartenait le défunt. La section de Saint-Etienne a déploré dans un communiqué le décès "soudain et prématuré" d'un "camarade apprécié de tous".