Crypto-rapts: ce que l'on sait du profil de Badiss Mohamed Amide Bajjou, arrêté mercredi

Un Franco-Marocain de 24 ans, soupçonné d'avoir commandité une série d'enlèvements dans le milieu des cryptomonnaies, a été arrêté au Maroc, s'est félicité le ministre de la Justice Gérald Darmanin mercredi.

Il était sous le coup de deux "notices rouges" d'Interpol : un Franco-marocain d'une vingtaine d'années a été arrêté mardi au Maroc. La justice française le soupçonne d'être impliqué dans plusieurs affaires d'enlèvements dans le monde de la cryptomonnaie, dont le rapt avec séquestration du cofondateur de la société Ledger, David Balland.

Une arrestation qui intervient dans un contexte de multiplications des rapts et tentatives d'enlèvements ce secteur depuis janvier, inquiétant les autorités françaises et les incitant à redoubler de vigilance.

24 ans, né au Chesnay dans les Yvelines

Badiss Mohamed Amide Bajjou est même présenté comme le possible commanditaire dans plusieurs affaires du même type. Il n’a que 24 ans, mais il est déjà soupçonné d’être l’un des cerveaux de plusieurs attaques violentes, notamment l’enlèvement retentissant de David Balland et de sa compagne, en janvier dernier, mais aussi d'une précédente agression, il y a deux ans à Elancourt.

Une femme de 56 ans, la mère d’un influenceur en cryptomonnaie, séquestrée chez elle, frappée par deux jeunes exécutants qui exigeaient une rançon. Dans ces deux affaires, Badiss Mohamed Amide Bajjou est suspecté d’avoir commandité les extorsions et dirigé les opérations depuis l’étranger.

La question de son extradition va se poser

Cet homme aux yeux verts, 1m80, né au Chesnay dans les Yvelines, était donc sous le coup de deux mandats d’arrêt internationaux, ce qui a permis son arrestation mardi à Tanger. Il faisait l'objet d'une notice rouge d'Interpol notamment pour "arrestation, enlèvement, séquestration ou détention arbitraire d'otage pour obtenir l'exécution d'un ordre ou d'une condition, commis en bande organisée".

Toute la question désormais est de savoir si le Maroc acceptera de l’extrader vers la France car le suspect a la double nationalité franco-marocaine. Le ministre de la Justice Gérald Darmanin a en tout cas remercié mercredi sur X les autorités marocaines "pour cette arrestation qui montre l'excellente coopération judiciaire" entre Paris et Rabat, "en particulier contre la criminalité organisée".

Guillaume Biet (édité par J.A.)