Deux Algériens sous OQTF pris en flagrant délit de vol à Noël, relâchés, de nouveau arrêtés pour vol

Retour express en garde à vue. Deux Algériens sous OQTF arrêtés pour un cambriolage dans une pharmacie le soir de Noël ont été relâchés faute de place avant d'être interpellés quelques jours plus tard pour un nouveau vol.
Tout commence dans la nuit du 24 au 25 décembre à Ivry-sur-Seine (Val-de-Marne). Deux hommes de nationalité algérienne et sous le coup d'une Obligation de quitter le territoire français (OQTF), sont interpellés en flagrant délit, comme le révèle Le Figaro.
Deux larcins coup sur coup
Mais faute de place en Centre de rétention administratif (CRA), ils sont relâchés et leur garde à vue levée. Car le préjudice du vol, quelques boîtes de Doliprane et 1.000 euros en espèces, n'est pas suffisamment élevé pour justifier un déféremment immédiat, l'affaire est donc classée sans suite.
Les deux hommes en situation irrégulière sont donc relâchés. Et ils vont récidiver presque dans la foulée. Dans la nuit du 1er au 2 janvier, ils sont de nouveau interpellés en flagrant délit alors qu'ils tentent de commettre un vol à la roulotte sur un taxi à Thiais, toujours dans le Val-de-Marne.
Charles Consigny invite Gérald Darmanin et Bruno Retailleau à agir
Un fait divers qui scandalise les Grandes Gueules: "On est au coeur du problème des trous dans la raquette s'agissant des étrangers en situation irrégulière", note l'avocat Charles Consigny. "Si messieurs Retailleau et Darmanin veulent faire la preuve de leur fermeté, il est temps que dans ces cas-là, ils raccompagnent directement les étrangers dans leur pays", ajoute-t-il. "Qu'ils nous proposent une manière de faire".
Mais pour renvoyer un étranger dans son pays, il faut un laisser-passer consulaire délivré par son pays d'origine. Et c'est là que ça bloque souvent: "Le blocage est complet vis à vis de l'Algérie, la brouille diplomatique est totale. Je pense qu'on est trop timide sur ce sujet", assure Charles Consigny sur RMC et RMC Story.
"Aberrant"
"L'Algérie s'essuie carrément les pieds sur la France", tacle l'enseignante Barbara Lefebvre. "Le président algérien Abdelmadjid Tebboune ne cesse de faire des discours d'un autre temps", ajoute-t-elle. "On aurait du interrompre les visas et le regroupement familial".
"C'est aberrant que quelqu'un qui fait un braquage le 24 puisse recommencer quelques jours après", note de son côté le cheminot et syndicaliste Bruno Poncet. "On est devant l'état maximal de délabrement de nos services publics, il n'y a plus de moyens nulle part", ajoute-t-il.
De leur côté, les deux cambrioleurs récidivistes sous OQTF doivent être jugés en comparution immédiate ce vendredi.