Deux frères mis en examen après la découverte d'os humains dans un cabanon à Limoges: ce que l'on sait

Deux frères interpellés après la découverte dans un abri de jardin des ossements d'un homme dépourvu de tête, dimanche dernier à Limoges, ont été mis en examen respectivement pour meurtre et pour recel de cadavre, a annoncé vendredi le parquet à l'AFP.
Le principal suspect, ex-époux de la propriétaire du cabanon où a été découvert le corps, a été placé en détention provisoire et son frère, mis en examen pour recel de cadavre, a été placé sous contrôle judiciaire.
Ces deux individus, âgés de 54 ans et 46 ans, contestent les faits, a fait savoir dans un communiqué Baptiste Porcher, procureur de la République à Limoges.
Découverte fortuite
C'est l'ex-femme de l'un des deux suspects qui a fait la macabre découverte. C'est en faisant du rangement dans le cabanon de son jardin le 31 décembre qu'elle a été attirée par des cartons à l'odeur nauséabonde.
En regardant à l'intérieur, elle a découvert des os. Immédiatement alertée, la police, a confirmé que ces ossements appartenaient bien à un humain, certains os portent des traces de sciage.
Devant les enquêteurs, cette femme s''est alors souvenue que les cartons avaient été déposés en avril 2022 par son ex-mari, et son frère, sans qu'elle s'en préoccupe depuis. Selon elle, "son ex-mari avait alors exigé qu'elle ne touche pas aux cartons ainsi déposés".
Des suspects connus de la police pour des faits de violences
Ce mardi, les deux hommes ont été interpellés en état d'ivresse et placés en garde à vue par les enquêteurs de la division de la criminalité organisée et spécialisée du service interrégional de police judiciaire. Ils sont connus de la justice pour des faits de violences et des délits routiers.
Des perquisitions menées à leur domicile ont permis de découvrir un livre traitant de l'anatomie humaine, "bien qu'aucun des mis en cause n'ait suivi de formation en cette matière", relève le parquet.
Des analyses scientifiques et anthropologiques ont été diligentées pour permettre d'identifier la victime, dont le crâne manque à l'appel.