Est-on en sécurité sur le Tour de France? "C'est l'occasion pour les dingos de faire parler d'eux"

Fumigènes, CRS poignardé, spectateurs debout sur des tombes... Si les Français ne brillent pas encore sur les routes du Tour de France, ils ne se distinguent pas positivement au bord de la course non plus.
Dimanche 6 juillet lors de la deuxième étape du Tour, ce sont des spectateurs avec des fumigènes qui ont perturbé la course tandis que d'autres ont été aperçus debout sur des tombes. Ce mardi, c'est un déséquilibré qui a poignardé un CRS avant d'être visé par des tirs de policiers près de l'arrivée de l'étape à Rouen.
"Abrutis"
"J'espère qu'on n'aura pas autant d'abrutis en montagne", s'est énervé Thierry Gouvenou le directeur de course du Tour. "On a des gens qui sont complètement inconscients des problèmes de sécurité et il faudrait vraiment que ça cesse parce que ça met en danger les coureurs (...) ce n'est pas acceptable".
L'attitude des spectateurs de la plus grande compétition sportive gratuite au monde, interroge aussi ce mercredi sur RMC: "C'est dingue qu'il n'y ait jamais eu d'immenses drames sur le Tour parce que c'est insécurisable", s'étonne Fred Hermel sur le plateau d'Estelle Midi. "Peu d'événements au monde sont aussi bien gérés que le Tour de France mais c'est dans nos rues et nos rues ne sont plus sûres", déplore-t-il.
"Les abrutis avec les fumigènes ce sont les cons du foot qui se sont installés dans le vélo, c'est lamentable, je suis pour des amendes et des peines de prison. Quand tu roules et qu'il y a des fumigènes c'est un risque d'accident", se lâche Fred Hermel.
"On ne peut pas tout sécuriser"
Christophe Cessieux, le présentateur de l'intégrale Tour de France sur RMC note que depuis quelques années, le Tour est "l'occasion pour les dingos de venir et faire parler d'eux", assure-t-il sur RMC Story. "Avant il y avait des organisations écologsites et encore avant des organisations syndicales", tempère-t-il estimant que l'attaque au couteau de jeudi est un acte commun aux grands événements.
Il rappelle aussi que la sécurité s'est largement renforcée depuis 2015 et les attentats. "Pour s'approcher des zones importantes, il faut montrer patte blanche mais il y a 3000 km de course, on ne peut pas tout sécuriser".
"Le Tour traverse la France donc il rencontre ses habitants et ses problèmes, il ne va pas être immunisé contre les bêtises de ce pays et notamment la connerie," note Joëlle Dago-Serry sur le plateau des Grandes Gueules. "Un jour le Tour de France va se faire sur une piste", prévient-elle.