Grenoble: Eric Piolle va saisir l'Arcom contre CNews après le relais d'une fake news par Christian Estrosi

Le maire de Grenoble Eric Piolle annonce ce mardi 10 septembre sur RMC-BFMTV qu'il compte saisir l'Arcom après les critiques du maire de Nice Christian Estrosi semblant venir d'un bandeau erronné de CNews.

Eric Piolle, maire de Grenoble, contre-attaque après des accusations de laxisme concernant la sécurité à la suite du drame intervenu dans sa ville dimanche matin. Lilian Dejean, agent de propreté âgé de 49 ans, était en service tôt dans le centre ville de Grenoble lorsque, témoin d'un accident de la circulation, il a tenté d'empêcher l'auteur de s'enfuir. Ce dernier a alors sorti une arme et tiré à deux reprises sur l'agent avant de prendre la fuite en abandonnant sa voiture accidentée. "Je ne doute pas qu'ils l'attraperont bientôt", espère le maire de Grenoble ce mardi matin sur RMC-BFMTV.

Concernant les critiques sécuritaires, l'édile assure que ses équipes sont "pleinement engagées dans la lutte pour la tranquillité des habitants". Mais, peu de temps après le drame, il a été visé par le maire de Nice, Christian Estrosi, reprenant des propos du maire de Grenoble placés hors-contexte.

Eric Piolle a immédiatement crié à une "odieuse fake news de la fachosphère" relayée par le maire de Nice. Eric Piolle annonce ainsi ce mardi 10 septembre sur RMC-BFMTV ne pas vouloir en rester là, et qu'il compte saisir l'Arcom contre CNews dont un bandeau a inspiré Christian Estrosi.

"Estrosi tweete plus vite que son ombre"

"Estrosi tweete plus vite que son ombre sur les bandeaux des chaînes de Bolloré qui racontent n'importe quoi. Je saisirai d'ailleurs l'Arcom. On ne peut pas laisser raconter n'importe quoi tout le temps", juge-t-il.

"Il n'a aucune pudeur et aucune décence dans cette période de deuil, je le laisse à ses travers", lance Eric Piolle.

"M. Estrosi, ce n'est pas la première fois. Après les attentats de Paris, il avait accusé Anne Hidalgo de n'avoir rien fait sur la sécurité. Il avait plastronné en disant qu'à Nice, ça ne pouvait pas arriver grâce à ses dispositifs. Six mois plus tard, nous étions tous à ses côtés", explique Eric Piolle, regrettant que le maire de Nice n'ait pas réussi à faire amende honorable et supprimer son message.

J.A.