"Il a vrillé": un homme armé d'un couteau et qui menaçait ses colocataires tué par la police

Un écusson de la police nationale (illustration) - DENIS CHARLET / AFP
Un trentenaire "armé d'un couteau" a été tué par balles chez lui par des policiers, dans la nuit de mardi à mercredi à Wattignies (Nord), après s'être montré "très menaçant" envers ses colocataires, a indiqué la procureure de la République de Lille à l'AFP.
"Confrontés à un individu armé d'un couteau", les policiers ont "utilisé leurs taser et LBD" puis ont tiré "à plusieurs reprises", détaille Carole Etienne, qui s'est rendue sur place dans la nuit. L'homme, décédé vers 01h, était âgé de 30 ans, ajoute-t-elle.
Ses colocataires retranchés dans une chambre
La police a été "sollicitée par ses colocataires qui avaient dû se retrancher dans une des chambres de l'appartement, et le décrivaient comme très menaçant", précise la procureure.
"Il criait tout seul à 00h00, 01h, et il a commencé à s'énerver, à frapper dans les portes, dans les murs, à menacer les autres colocataires", explique à l'AFP l'un de ses colocataires Lucas, 19 ans. "Ça a dégénéré encore et encore, on a fini par appeler la police".
Selon une source policière, l'homme tenait "un couteau de boucher à la main" à l'arrivée des policiers sur place et est resté "menaçant" malgré l'usage du taser. "Il continuait d'avancer sur les policiers dans l'appartement", a ajouté une source proche du dossier, qui indique que deux policiers ont tiré pour un total de cinq tirs, dont trois ont atteint l'homme.
"Ces derniers jours il a vrillé"
L'homme tué souffrait "visiblement d'importants troubles psychiatriques", indique cette source.
"Ces derniers jours, il a vrillé, on ne le reconnaissait plus du tout, il a changé d'humeur, même son visage avait changé", indique Lucas. Il "(criait) très fort, des voisins sont venus voir ce qui se passait".
Mercredi matin, les portes de deux chambres étaient enfoncées et les sols du couloir et d'une chambre étaient constellés de sang, a constaté un journaliste de l'AFP.
L'enquête a été confiée à la police judiciaire et à l'IGPN (la police des polices), et une autopsie est prévue mercredi après-midi, précise le parquet de Lille.
"Les investigations se poursuivent pour circonscrire très exactement les circonstances des faits", indique le parquet.