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"Il arrive que la justice se trompe": condamné pour recel de favoritisme, Alain Bauer "va mieux" après un "choc"

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Condamné en première instance pour recel de favoritisme, le criminologue Alain Bauer assure avoir été relaxé sur le fond et aller "mieux" alors qu'il avait part d'un message inquiétant sur les réseaux sociaux. Il a fait appel de la décision de justice.

Après sa condamnation à 12 mois de prison avec sursis et 375.000 euros d'amende pour avoir bénéficié de contrats de complaisance en mars dernier, Alain Bauer avait publié un message troublant et inquiétant sur les réseaux sociaux disant être "victime d'une justice aveugle" et faisant craindre qu'il mette fin à ses jours.

Aujourd'hui, le criminologue "va mieux": "Sur le moment, le choc est un peu difficile", reconnaît-il ce mardi sur RMC-BFMTV. "Je passe ma vie à gérer les crises des autres, je n'étais pas prêt à gérer la mienne. Je vais mieux mais après il faut le digérer quand même".

Face à Face : Alain Bauer - 13/05
Face à Face : Alain Bauer - 13/05
20:47

Alain Bauer était jugé aux côtés d'Augustin de Romanet l'ex-PDG d'ADP et l'ancien secrétaire de l'Elysée Jean-Pierre Jouyet. Ces derniers étaient accusés d'avoir fait bénéficier au criminologue de contrats de complaisance sans passer par la procédure obligatoire d'appel d'offres, alors qu'ils étaient à la tête de la Caisse des dépôts.

"Sur le fond, j'ai été relaxé comme les autres et condamné sur l'application d'une procédure, celle de la Caisse des dépôts, et la justice a estimé qu'elle n'était pas bien suivie", croit-il savoir.

Des contrats de complaisance

"Tout le monde est parti en appel, on fait confiance au dispositif pour réparer ses propres erreurs ou injustice, il arrive que la justice se trompe ou qu'elle ait raison", poursuit Alain Bauer.

"Sur le moment, quand on est persuadé d'avoir tout bien fait comme il faut, on a ce choc particulier d'avoir du mal à accepter une décision, d'autant que je n'ai toujours pas eu le jugement, je n'en ai que l'écho lointain", assure le criminologue qui estime n'être qu'"un élément secondaire de la procédure".

C'est Mediapart qui avait révélé en 2014 des contrats jugés de "complaisance" entre la Caisse des dépôts et plusieurs sociétés appartenant à Alain Bauer. Ainsi, ce dernier était accusé d'avoir profité de six contrats de prestations de service pour un montant de 925.000 euros. En outre, plusieurs milliers d'exemplaires du guide gastronomique Champérard, appartenant à 50% à Alain Bauer, avaient été achetés par la Caisse des dépôts.

G.D.