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"Il hurlait à la mort": le choc après l'empoisonnement de 3 chiens lors du championnat de Canicross

Trois chiens, qui devaient participer à la finale du championnat de France de canicross dimanche dans le Gard, sont morts après avoir ingéré des boulettes de viande enduites de produit anti-limace. Une enquête a été ouverte par le parquet de Nîmes.

L'enquête se poursuit à Vauvert, dans le Gard, après la mort de trois chiens lors de la finale du championnat de France de canicross dimanche. Les animaux ont été empoisonnés par des boulettes de viande qui ont été disposées dans la nuit sur le parcours où devait se dérouler la compétition. Une enquête a été ouverte par le parquet de Nîmes.

Sur les réseaux sociaux, la fédération des sports et des loisirs canins a barré son logo d'un bandeau noir. C’est toute cette discipline, qui consiste à courir ou à faire du vélo tracté par son animal, qui est en deuil. Deux jours après, David est encore sous le choc. Dimanche, il devait concourir avec son chien. Ce n'est qu'une fois arrivé qu'il apprend que plusieurs chiens ont été empoisonnés.

"Arriver et voir tous les copains, tout le monde qui pleure, et puis le pauvre chien qui était en train de se faire soigner qui hurlait à la mort. On ne va pas faire du sport pour ça !", indique-t-il dans un sanglot.

Des boulettes enduites de produit anti-limace

Trois chiens ont ingéré des boulettes de viande enduites de produit anti-limace. Les bénévoles et les participants en ont retrouvé des dizaines cachées sur le parking et le parcours. "J'ai deux garçons qui ont passé la soirée à jouer à l'endroit où on a retrouvé les boulettes. On se dit qu'en dehors des chiens, il y a aussi tous les enfants qui auraient pu tomber sur ces boulettes. C’est un milieu où on se fait confiance, là, il faudra faire du temps pour refaire confiance", ajoute-t-il.

Les chiens de David sont sains et saufs, contrairement à Palma, quatre ans, une chienne membre du Canicross Club de Caudry. Ses maîtres ont tout de suite réagi, explique Thierry Renault, président du club.

"Ils ont couru partout pour alerter les autres personnes, ‘surtout ne sortez pas les chiens des voitures’ disaient-ils. Il y a eu trois chiens qui sont morts, mais ce sont des héros, parce que leur mort a permis d'en sauver des dizaines d'autres. S’ils n’avaient pas été là pour alerter, ça aurait été un carnage", reconnaît-il.

Côté enquête, les gendarmes attendent des résultats d'analyses pour retrouver la trace de l'empoisonneur.

Lucile Pascanet avec Guillaume Descours