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"La nuit, je ne sors pas seule": le virage sécuritaire du maire PS de Clermont-Ferrand ravit les habitants

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Face à la hausse de l'insécurité, le maire PS de Clermont-Ferrand veut renforcer sa police municipale. Un virage sécuritaire face à une situation qui se serait dégradée et qui séduit les habitants de la capitale de l'Auvergne.

Face à la délinquance, le maire de Clermont-Ferrand tape du poing sur la table. À 11 mois des élections municipales, Olivier Bianchi veut renforcer ses dispositifs de sécurité pour lutter contre le trafic de drogue et les incivilités du quotidien, grandissantes selon l'élu socialiste.

Selon la mairie, les interventions de la police municipale ont bondi de 11 % l'an dernier, et les procédures ont plus que doublé (+107 %). Pour faire face à cette hausse, Olivier Bianchi souhaite atteindre les 150 policiers municipaux d'ici 2032 (contre une soixantaine actuellement), agents qui travailleront 7 jours sur 7 à compter du 1er janvier 2026.

"Il faut faire quelque chose"

"La sécurité est un enjeu majeur" avance le maire. Dans la capitale de l'Auvergne, les habitants semblent assez d'accord. C'est ce que constate Lucile qui a déménagé à Clermont-Ferrand il y a 5 ans et qui a vu la ville changer: "Tout le monde le sait, il y a du trafic de drogue et un climat assez tendu". Un constat partagé par Joséphine, une étudiante de 22 ans: "Dans la journée je ne me sens pas mal à l'aise mais la nuit j'ai tendance à ne pas sortir seule".

Nouveau commissariat et effectifs de policiers municipaux renforcés, les propositions du maire semblent plaire à Elisabeth: "C'est une très bonne idée, il aurait dû la prendre depuis longtemps d'ailleurs. On arrive à un stade où il faut faire quelque chose".

Une promesse de campagne?

Le maire, candidat à sa succession pour les municipales 2026, assume "un tournant sécuritaire". Surprenant de la part d’un élu socialiste selon Noé: "C'est très fort comme mot, ça sonne très politique, campagne électorale".

Campagne ou pas, la ville aurait besoin de renforcer sa sécurité d’après Vincent Dos Santos, secrétaire départemental adjoint du syndicat Alliance Police nationale: "La situation n'est pas critique mais on a des faits qui ne se passaient pas avant, notamment des tirs d'arme à feu. Plus on va anticiper les problèmes, plus on va les résoudre".

La ville veut aussi s’appuyer sur la vidéo-verbalisation en renforçant son dispositif de caméras de surveillance.

Vincent Chevalier (avec G.D.)