Municipales 2026: à l’approche des élections, les chantiers s’accélèrent dans les villes

À moins d’un an des élections municipales, les chantiers se multiplient dans les villes. Rénovation des routes, des trottoirs, des jardins ou des bâtiments publics… Les élus locaux misent sur leur dernière année de mandat pour marquer leur territoire.
Un constat théorisé en 2020 par l’Insee. L’institut parle d’un “cycle électoral” pour l’investissement des administrations publiques locales. La preuve: selon la Fédération nationale des travaux publics, le secteur connait une hausse d’activité de 9% en année pré-électorale. Et selon l’un de ses directeurs: “Le maire veut présenter un bilan positif. C’est caricatural, mais cet effet de cycle existe”.
“Ce ne sont pas les travaux qui font les élections”
“Tout ce qu’on peut finir avant l’élection, c’est toujours mieux”, reconnait un élu breton. Mais selon lui, il faut relativiser: “il y a eu la période du Covid”, et elle a mis en retard un bon nombre de chantiers. Et puis, pour ce président d’agglomération, il y a un temps pour tout. “La première année, on définit le projet. La deuxième, on élabore le cahier des charges. Puis, on a une accélération sur la deuxième partie du mandat”.
En résumé: tout n’est pas mis en place à des fins politiques. De quoi faire sourire un élu d’opposition à la mairie d’Annecy, excédé par la multiplication des chantiers. “Il ne s’est rien passé pendant cinq ans et là, il y a plein de travaux qui sont engagés, c’est assez surprenant”, ironise le conseiller municipal. “C’est le jeu”, d’après un conseiller à la métropole de Lyon.
Même si, selon lui, “ce ne sont pas les travaux qui font les élections”. Vu les contraintes budgétaires des communes, les investissements pourraient tout de même baisser après les municipales de mars 2026. Ce qui inquiète les entreprises des travaux publics.