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"Le co-pilote a pleuré": deux avions évitent de justesse une collision à l’aéroport de Nice

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À l’aéroport de Nice, deux avions ont failli se percuter dimanche soir alors qu'il y avait un épais brouillard. Un appareil d’easyJet sur le point de décoller et un avion de la compagnie Nouvelair en phase d’atterrissage se sont dangereusement rapprochés. Le Bureau d’enquêtes et d’analyses a ouvert une enquête pour déterminer les raisons de cet “incident grave”.

Un crash évité de justesse ce dimanche soir à l'aéroport de Nice: deux avions ont failli se percuter sur le tarmac. Saisis par le ministre démissionnaire des Transports Philippe Tabarot, les enquêteurs du Bureau d'enquêtes et d'analyses cherchent aujourd'hui à déterminer les circonstances exactes et les éventuels responsables de ce qui aurait pu tourner à la catastrophe. Le BEA a demandé dès dimanche soir la mobilisation des avions pour récupérer les boîtes noires et parle d'un "incident grave".

“On a senti un souffle au-dessus de l’avion"

Si le pire a été évité, les passagers sont sous le choc. À l'arrêt sur la piste de décollage, l'avion easyJet où sont installés Benoit et sa femme Anne s'apprête à partir pour Nantes dans un épais brouillard. L'orage gronde quand tout à coup: “On a senti un souffle au-dessus de l’avion. Mon épouse, qui était à la fenêtre, a vu un avion passer au raz de notre tête. On a appris quelques minutes après par la voix tremblotante du pilote qu’un avion avait failli nous rentrer dedans, car il s’était trompé de piste”, raconte Benoit à RMC.

En phase d'atterrissage, un avion de la compagnie tunisienne Nouvelair frôle l'appareil. Le couple ne réalise avoir échappé au pire qu'à l'annonce du personnel de bord: "Ils étaient très émus et très choqués de ce qu’il venait d’arriver. Le co-pilote a pleuré d’émotion. Donc, ils n'étaient pas en état de piloter."

L'avion ne repart donc pas. Les passagers sont pris en charge sur les coups de deux heures du matin. Annabelle a finalement décollé le lendemain, mais encore sous le choc et avec beaucoup de questions: "Une erreur? Une consigne pas respectée? On ne sait pas”. L'agence européenne de la sécurité aérienne dénombre quelques dizaines d'incidents de ce type chaque année sur le continent.

Rachel Saadoddine