Le Grand barathon de Grenoble fait débat après la chute de 9 m. d'un jeune homme de 19 ans

C'est ce week-end à Grenoble qu'un jeune de 19 ans a été gravement blessé après s'être défenestré. Il était en soirée dans un appartement quand il a enjambé la rambarde du balcon et chuté de neuf mètres de haut, soit l'équivalent de trois étages. Fortement alcoolisé, il avait passé la soirée dans un événement: le Grand barathon de Grenoble, une tournée des bars dans le centre-ville qui proposent des verres à prix réduits.
Secouru par les pompiers, l'homme a été hospitalisé dans un état grave. Il est polytraumatisé mais ses jours ne sont pas en danger. Une enquête a été ouverte par le parquet pour faire la lumière sur cet accident.
"On doit être vigilants"
Le Grand barathon se déroule chaque année dans plusieurs villes du sud de la France. Il est organisé à Montpellier les 7, 8 et 9 novembre prochain, dans 25 bars et 4 clubs nocturnes, selon les organisateurs, qui espèrent 6.000 participants.
Pendant 3 jours, fin novembre, le Shoot Bar participera, lui, au Grand Barathon de Lyon.
Le but c'est de faire découvrir des établissements".
Selon Garegin, le patron du bar, des dispositifs sont mis en place par les organisateurs pour garantir la sécurité des consommateurs. "Le numéro d'urgence à appeler, les points où ils peuvent retrouver des gens qui s'occuperont d'eux", détaille-t-il.
Sans compter sur l’expérience des barmans. Selon lui, les drames, comme à Grenoble, peuvent arriver tous les jours. "Les accidents peuvent arriver à tout moment mais c'est pas pour autant uniquement de la faute d'une organisation pareille, d'un événement pareil. Dans tous les cas, on doit être vigilants".
"Ça incite à boire de plus en plus"
Mais pour certaines associations de lutte contre les dépendances, ces événements ne font qu’encourager la consommation rapide et abusive d’alcool. Docteur Bernard Basset, président d’Addictions France, en fait le constat: "On a protesté à plusieurs reprises contre ces manifestations, pas très bonnes pour la santé publique mais aussi assez dangereuses".
C'est l'émulation entre jeunes, ça incite à boire de plus en plus avec les conséquences qu'on peut voir. Probablement qu'il faudra interdire ce genre d'événements", conclut le médecin.
Une tâche qui revient, selon lui, aux préfets et aux maires des villes concernées.