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Meurtre d'Emma: son petit-ami de 14 ans était suivi psychologiquement

En marge de la marche blanche organisé lundi à Clessé (Saône-et-Loire) en l'honneur d'Emma, tuée jeudi dernier, le recteur de l'académie a dévoilé que son petit-ami, qui a avoué les faits, était suivi psychologiquement par l'Education nationale.

L'émotion à Clessé lundi. Le village de Saône-et-Loire a rendu hommage à Emma, 13 ans, tuée la semaine dernière, vraisemblablement par son petit-ami. Environ 1.000 personnes vêtues de blanc ont marché en silence jusqu'au lieu où le corps de l'adolescente a été découvert jeudi dernier.

On en sait dorénavant un peu plus sur le profil de l'adolescent qui a avoué les faits. Le collégien de 14 ans, son petit-ami, était suivi psychologiquement, comme l'a affirmé le recteur de l'académie de Dijon en marge de cette marche.

"Il n'y avait pas de menace vis-à-vis de ses camarades", assure le recteur

Cet adolescent, qui dit avoir vécu dans un contexte familial difficile, avait changé de comportement depuis la rentrée. Jusque là plutôt bon élève, c'est devenu un collégien plus difficile, d'après le recteur de l'Académie de Dijon, Pierre N'Gahane.

"Il était bien sûr suivi par les psychologues de l'Education nationale. Il était manifestement un peu perturbé, mais c'était plutôt personnel. Il n'y avait pas de menace vis-à-vis de ses camarades", assure-t-il.

"Si la cour de récréation le sait, l'encadrement scolaire doit le savoir"

Des propos qui ne font que renforcer le questionnement de Patrick Uzan, l'avocat de la famille d'Emma. Plus que jamais, il se demande s'il n'y a pas eu des manquements au sein de l'encadrement scolaire du collège.

"J'ai émis cette idée, nourries par les déclarations d'enfants qui ont dit qu'ils savaient que Joris était dangereux pour Emma. Si la cour de récréation le sait, l'encadrement scolaire doit le savoir. Et quand le recteur vient dire qu'il avait des problèmes psychologiques et était suivi, ça renforce légitimement mon questionnement", lance-t-il.

Et il compte bien faire part de son questionnement au juge d'instruction, pas tellement pour trouver des responsables, assure-t-il, mais plutôt pour éviter qu'un tel drame ne se reproduise.

Martin Bourdin (édité par J.A.)