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Meurtre d'un commissaire-priseur à Brest: le suspect mis en examen et écroué

Un badge de la police municipale.

Un badge de la police municipale. - DENIS CHARLET / AFP

Le sexagénaire, qui a reconnu avoir poignardé à mort un commissaire-priseur mardi matin à Brest, a été mis en examen et écroué pour meurtre, a annoncé le parquet ce 31 août.

Un homme de 62 ans a été mis en examen jeudi et placé en détention provisoire pour le meurtre d'un commissaire-priseur venu évaluer un tableau à son domicile de Brest, a-t-on appris auprès du parquet.

Le suspect a reconnu être l'auteur des faits, commis mardi dans le centre-ville, sans pouvoir apporter "une explication rationnelle pour expliquer son geste", a souligné le procureur de la République de Brest, Camille Miansoni.

Une information judiciaire a été ouverte pour "meurtre aggravé" étant donné que la victime, un commissaire-priseur âgé de 55 ans, était un officier ministériel. Elle va notamment s'efforcer de déterminer les motivations du suspect, dont le casier judiciaire est vierge et qui avait lui-même appelé la police mardi.

La victime était partie de son étude mardi peu après 10h pour se rendre à pied au domicile d'un particulier qui souhaitait faire estimer un tableau. Le rendez-vous avait été pris depuis plusieurs semaines.

Mais à ce stade de l'enquête, "rien ne permet de retenir la préméditation", a précisé Camille Miansoni. De "très nombreuses plaies" ont été relevées sur la victime et l'arme du crime, un couteau à cran d'arrêt, a été retrouvée dans l'évier par les policiers, a-t-il ajouté.

Ce que l'on sait du suspect

Le suspect a dit aux enquêteurs être en dépression mais n'avait pas de suivi psychiatrique. Le mis en examen, Philippe P., dont l'identité a été confirmée à l'AFP par une source proche du dossier, avait été victime d'un jet d'ammoniaque par des militants antifascistes qui dénonçaient son appartenance à l'extrême droite, lors d'une conférence à l'université de Rennes-2 en 2014.

Sur internet, il se dit né à Nice d'un père breton et d'une mère née à Madagascar, ancien élève de HEC (promotion 1982), parlant sept langues et féru d'histoire.

CA avec AFP