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Faits divers

Mort de Nicolas en Ardèche: "un acte d'intimidation" qui aurait mal tourné, selon le tireur présumé

Nicolas Dumas, joueur de Romans-Péage, tué d'une balle dans la tête, le 1er novembre 2024

Nicolas Dumas, joueur de Romans-Péage, tué d'une balle dans la tête, le 1er novembre 2024 - Facebook RC Romans-Péage

Deux hommes âgés d'une vingtaine d'années, dont le tireur présumé, ont été interpellés dans le sud de la France dans le cadre de l'enquête sur la mort d'un rugbyman de 22 ans, tué vendredi 1ᵉʳ novembre lors d'une fusillade devant une discothèque ardéchoise. L’un deux a reconnu les faits, expliquant un acte d’intimidation qui aurait mal tourné.

Le décès de Nicolas Dumas, rugbyman de 22 ans mortellement blessé par balle devant une discothèque en Ardèche, serait le résultat d'un "acte d'intimidation" qui aurait mal tourné, selon le tireur présumé, qui a reconnu les faits, a expliqué mardi le procureur de Marseille.

Le tireur présumé, un Italien de 19 ans, et le conducteur, un homme de 23 ans qui l'avait amené devant le Seven, cette discothèque ou a eu lieu ce drame le 1er novembre à Saint-Péray (Ardèche), ont tous deux été mis en examen pour assassinat et tentative d'assassinat en bande organisée et placés en détention provisoire, a précisé le procureur de la République de Marseille, Nicolas Bessone, lors d'une conférence de presse.

Ils ont tous deux reconnu les faits qui leur sont reprochés. Le tireur a cependant précisé qu'il ne "voulait enlever la vie à personne" et qu'il avait seulement été recruté, sur les réseaux sociaux, pour "un acte d'intimidation".

De nombreuses questions

Avant de blesser mortellement Nicolas Dumas d'une balle dans la tête, le tireur avait touché deux autres personnes, un des videurs de la discothèque et une cliente qui elle aussi attendait de rentrer dans l'établissement qui organisait une soirée spéciale à l'occasion d'Halloween.

L'arme pourrait être un revolver Magnum 357, selon Nicolas Bessone. Les deux hommes ont affirmé aux enquêteurs qu'ils ne se connaissaient pas et ne s'étaient jamais vus avant de se retrouver pour cette opération.

"Le mobile pourrait être, sans que je puisse vous l'affirmer avec certitude aujourd'hui, une volonté d'extorquer cet établissement de nuit (...) c'est une hypothèse à ce stade privilégiée", a indiqué le procureur.

"Si aucun élément à ce stade ne laisse à penser qu'il s'agit d'une question liée au trafic de stupéfiants, la question reste entière du pourquoi et de la volonté de ces manoeuvres d'intimidation devant cette discothèque", a-t-il ajouté.

Et de préciser que pour l'instant "aucun élément ne permet de relier (ce drame) à la DZ Mafia", le clan qui domine désormais les trafics de stupéfiants dans la deuxième ville de France.

Un suspect arrêté à Marseille

En revanche, le magistrat a rappelé que "le mode opératoire, les éléments de véhicule automobile, le fait que l'on retrouve et qu'on interpelle le tireur sur un point de deal de la Bricarde nous ramène naturellement à Marseille".

Le tireur présumé, inconnu en France jusque là, avait été arrêté le 4 novembre sur un point de deal de la cité marseillaise de la Bricarde, un de ces quartiers populaires du nord de la ville gangrénés par les trafics de stupéfiants.

Le conducteur du véhicule, un Renault Scénic volé fin octobre à Marseille et ensuite retrouvé carbonisé, avait également été interpellé le 4 novembre, deux heures plus tard, à son domicile de Cavaillon (Vaucluse). Il était lui connu pour des infractions à la législation sur les stupéfiants et des faits de violences intra-familiales.

La rédaction avec AFP