Nancy: deux mineurs placés en détention provisoire après l'agression d'un collégien

Une voiture de la police nationale à Ifs (Calvados),le 14 mai 2024. (Photo d'illustration) - Lou Benoist/AFP
Deux adolescents ayant agressé un collégien avec un marteau et une bombe lacrymogène mardi à Tomblaine (Meurthe-et-Moselle) près de Nancy, ont été placés en détention provisoire et des mesures éducatives ont été ordonnées pour les deux jeunes filles qui les accompagnaient, selon le parquet jeudi.
Le collégien de 15 ans avait reçu plusieurs coups, dont au moins un coup de marteau au niveau du crâne, et avait été aspergé de gaz lacrymogène. Ses quatre agresseurs, deux garçons et deux filles âgés de 14 à 16 ans, ont été présentés au tribunal judiciaire de Nancy mercredi soir.
"Le juge des libertés et de la détention a, sur réquisitions conformes du parquet, placé les deux jeunes hommes en détention provisoire eu égard à leurs antécédents judiciaires, notamment de violences, afin d'éviter notamment un renouvellement d'infractions de même type", a indiqué jeudi Stéphane Javet, procureur de la République adjoint de Nancy.
"Une mesure éducative judiciaire provisoire a été ordonnée à l'égard" des deux jeunes filles, qui sont aussi "astreintes à plusieurs interdictions et obligations; le placement en établissement éducatif de l'une des deux jeunes filles a au demeurant été ordonné", a ajouté le procureur. Les quatre agresseurs comparaîtront début avril lors d'une audience unique devant la juridiction pour mineurs.
Des anciens élèves du collège
L'adolescent victime, qui s'était vu prescrire une journée d'incapacité totale de travail, avait fait part de "son incompréhension quant aux motivations de ses quatre agresseurs", selon Stéphane Javet mardi.
Selon le rectorat, les quatre jeunes sont "d'anciens élèves exclus" du collège de cette ville de 9.000 habitants en banlieue de Nancy. Un professeur d'EPS qui avait tenté de s'interposer avait aussi reçu des coups et été blessé à une main.
La victime était accompagnée de sa petite-amie, qui n'avait pas été blessée. Le motif de l'agression reste "peu clair même s'il est fait état d'un différend entre les jeunes filles en présence", selon le procureur de la République.