"On ne le voyait pas": l’homme qui a tué 3 personnes dans l'Allier vivait reclus selon le maire du village

Un homme a ouvert le feu sur ses voisins réunis pour une fête privée, ce samedi à Espinasse-Vozelle, dans l'Allier. Un jeune homme de 20 ans qui fêtait son anniversaire, son père et son parrain ont été tués. Quatre autres personnes ont été blessées et hospitalisées.
Le tireur, un ancien militaire de 57 ans, a également été retrouvé mort. Il est "a priori" inconnu des services de police et de justice, a indiqué le Procureur. Mais ceux qui le connaissaient le décrivent comme colérique et isolé. Les circonstances exactes et le mobile de cette tuerie sont encore flous. Une enquête pour assassinat et tentative d’assassinat a été ouverte.
Près de la maison endeuillée, restent les marquages fluo de la police scientifique, là où sont tombés les corps des victimes. Devant le portail, un père aux yeux rougis est épuisé. Son fils est hospitalisé, il a été blessé samedi soir.
“Ils ont entendu du bruit avec des insultes. Quatre jeunes sont sortis, dont mon fils, et dès qu'ils ont passé le chemin, il y avait cette personne qui a fait feu. Ils ont essayé de se mettre à l'abri, de partir dans les champs”, indique-t-il.
Un ancien militaire qui avait fait l'Afghanistan?
Le jeune qui fêtait son anniversaire était un ami d'études de son fils. Ils travaillaient tous les deux dans l'aéronautique. “C'était un garçon enjoué, simple, le bonheur de vivre... Il aurait pu arriver la même chose à mon fils. On pense à la famille qui a perdu deux membres. Et bien évidemment, c'est un mélange de soulagement pour un père de se dire nous on l'a et je pense qu'on apprécier d'autant plus les moments auprès de lui”, confie-t-il.
Dans le silence qui a envahi le village, certains murmurent que le tireur vivait reclus. Ce que confirme le maire d'Espinasse-Vozelle.
“C'est quelqu'un qu'on ne voyait pas du tout dans la commune, qui apparemment était retraité de l'armée. Il avait été en Afghanistan et sur d'autres conflits importants”, raconte-t-il.
On pensait être épargnés de ces turpitudes, s'émeut Michel Marien. Impossible pour le moment d'expliquer ce drame.