Origine, dégâts: ce que l'on sait de l'incendie à la cathédrale de Rouen

Un incendie survenu à la cathédrale de Rouen (Seine-Maritime), le 11 juillet 2024. - BFM NORMANDIE
L'incendie qui a touché la flèche de la cathédrale de Rouen situé à 120 mètres de haut ce jeudi peu après midi, a été a été maîtrisé environ deux heures après le début du sinistre.
Les secours sont arrivés très rapidement sur place, pour évacuer les lieux et déployer un large périmètre de sécurité. Près de 70 pompiers ont été mobilisés, équipés de 33 engins. Le quartier autour de la cathédrale a rapidement été bouclé pour faciliter le passage des secours.
Une grande échelle déployée
Au terme d'une intervention d'environ une heure, les flammes ont été maîtrisées et ont cessé de progresser. Une grande échelle a, pour cela, été déployée par les pompiers dans le but d'atteindre la flèche qui culmine à 120 mètres de haut.
"Nous avons atteint le sinistre depuis plus d'une demi-heure et nous sommes en train de parfaire l'extinction", a indiqué le SDIS de la Seine-Maritime, lors d'un point presse réalisé devant l'édifice vers 13h30. La préfecture du département a ensuite annoncé, peu avant 14 heures, que le feu avait été "circonscrit".
Les effectifs ont été renforcés. 103 pompiers sont désormais déployés au total pour surveiller l'évolution des points chauds et éviter toute reprise de l'incendie.
L'origine encore "inconnue"
Le maire de Rouen Nicolas Mayer-Rossignol a indiqué que l'origine de l'incendie était pour le moment "inconnue". La préfecture de Seine-Maritime a précisé que "l'incendie s'est déclaré au sommet de la flèche, qui n'est pas en bois mais en métal".
"Ce sont les ouvriers du chantier qui nous ont signalé le début du sinistre", ont expliqué les pompiers.
Selon eux, les éléments du chantier qui ont brûlé sont "des plastiques de chantier" sur une base de travail située à "120 mètres de hauteur à peu près".
Des travaux étaient en cours
La flèche de la cathédrale est en travaux depuis 2016. Il s'agit d'un chantier "complexe" selon Richard Duplat, architecte en chef des Monuments historiques, qui confiait à Tendance Ouest que "cette hauteur avec des structures d'échafaudage très importantes" rendait la tâche plus compliquée.
La fin du chantier est prévue pour 2026, mais cet incendie pourrait retarder cette échéance en fonction des dégâts provoqués.
De potentiels dégâts matériels
Concernant les dégâts justement, le préfet de la Seine-Maritime, Jean-Benoît Albertini, a déclaré qu'un "inventaire" était en cours "sur les œuvres qui pourraient être concernées par des ruissellements secondaires d'eau", en précisant que des œuvres pourraient être mises à l'abri.
"Nous sommes sur un bien patrimonial de très haute valeur", ajoute-il.
Pour éviter toute dégradation, des pompiers du département de l'Oise, "spécialisés dans la préservation des biens mobiliers" ont été déployés sur place.