Policiers tués à Magnanville: réclusion criminelle à perpétuité pour Mohamed Lamine Aberouz

L’accusé Mohamed Lamine Aberouz au procès de Magnanville - RMC
Après plus de deux semaines d'audience, la cour d'assises spéciale de Paris a rendu son verdict ce mercredi 11 octobre à l'encontre de Mohamed Lamine Aberouz, jugé pour complicité dans l'assassinat d'un couple de policiers à leur domicile de Magnanville le 13 juin 2016 au nom de l'organisation Etat islamique.
Il a ainsi été condamné à la réclusion criminelle à perpétuité, assortie d'une peine de sûreté de 22 ans.
Le parquet avait réclamé la réclusion criminelle à perpétuité, assortie d'une peine de sûreté de 22 ans, à l'encontre de l'accusé en détention provisoire depuis six ans. Il comparaissait pour complicité d'assassinat sur personne dépositaire de l'autorité publique, complicité de séquestration de mineur et association de malfaiteurs terroriste criminelle.
Assassinés par Larossi Abballa
Jessica Schneider, 36 ans, fonctionnaire de police au commissariat de Mantes-la-Jolie et son compagnon, et Jean-Baptiste Salvaing, 42 ans, commandant au commissariat des Mureaux, avaient été assassinés à leur domicile des Yvelines par Larossi Abballa, jihadiste de 25 ans tué par la police lors de l'assaut pour libérer l'enfant du couple qu'il retenait en otage.
L'accusation visant reposait essentiellement sur une trace "ADN pure" de l'accusé, retrouvée sur le repose-poignet de l'ordinateur portable des victimes. Si le crime a été revendiqué par Larossi Abballa avec son téléphone portable, l'enquête a démontré que l'ordinateur du couple a été utilisé pour chercher une photo de Jean-Baptiste Salvaing afin, selon l'accusation, de pouvoir l'identifier avant de l'assassiner.
La défense de Mohamed Lamine Aberouz soutient que cette trace provient d'un "transfert" d'ADN depuis la voiture de Larossi Abballa, où ont aussi été isolées des traces génétiques lui appartenant.