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Rixe mortelle aux Lilas: la mort de l'adolescent ne serait pas directement due aux violences

Le décès de l'adolescent de 13 ans dimanche au lendemain d'une rixe aux Lilas (Seine-Saint-Denis) est consécutif à un "œdème pulmonaire" après un malaise et non directement à des violences.

L'adolescent de 13 ans ne serait pas mort sous les coups. Les premières conclusions de l'autopsie démontrent que son décès est dû à un arrêt cardiaque après avoir fait un œdème pulmonaire massif. Pas d'hémorragie, pas de coup mortel. Impossible même de dire formellement que les deux plaies trouvées à la tête et aux bras sont dues au lynchage qu'il a pourtant subi selon plusieurs témoins qui ont appelé la police.

Juste avant, les enquêteurs ont établi que la victime avait déjà fait deux malaises. L'une en tentant d'échapper à une première bagarre dans la rue, puis quelques instants après, à scooter alors qu'il prenait la fuite, ce qui l'a fait chuter. Un enchaînement d'événements violents et stressants qui ont pu déclencher l'arrêt cardiaque quelques heures plus tard.

Cinq mineurs présentés au juge ce mercredi

Sa famille affirme que le jeune homme de 13 ans avait déjà connu des alertes d'ordre cardiaque, malgré son jeune âge, il avait même fait des examens médicaux à cause de cela.

Cinq mineurs, âgés de 14 à 17 ans et placés en garde à vue, seront présentés à un juge mercredi pour "violences volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner". Le motif de la rixe entre une bande des Lilas et une autre de Romainville n'avait pas pu être exposé lundi, selon une source proche de l'enquête. Selon le ministère de l'Intérieur, 90 bandes organisées sont répertoriées en France, dont près de la moitié à Paris et dans sa proche banlieue.

Claire Andrieux (avec P.B.)